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Les cyclistes Africains à suivre en 2022

En ce début de saison 2022, nous vous présentons 80 coureurs cyclistes sur route Africains, des coureurs World Tour à certains ne courant qu'au niveau local. Pour chacun une courte présentation et souvent des liens pour en apprendre plus. Les coureurs ont été classés par pays avec un paragraphe sur la situation du cyclisme de chaque pays (tous les pays africains ne sont pas représentés). Cette page peut se lire de haut en bas, ou vous pouvez accéder directement à un pays grâce au menu ci-dessous.

La liste n'est bien sûr pas exhaustive, ce ne sont pas "les 80 meilleurs coureurs africains" mais les 80 sur lesquels nous avions suffisamment de choses à dire, l'ordre des coureurs et des pays n'est pas un classement non plus.

Le contexte de cette saison est particulier car, si les choses reviennent aujourd'hui proches de la normale, les 2 dernières saisons ont été marquées par la pandémie de Covid-19 qui a particulièrement affecté le cyclisme en dehors d'Europe, et donc notamment le cyclisme africain. Dans certains pays, des coureurs n'ont plus couru depuis 2019, et le nombre d'épreuve UCI a fortement chuté par rapport à l'avant crise.

Cet article est publié le 1er février 2022.

Une version 2023 a été publiée, à retrouver ici.

Accès direct à un pays :

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Erythrée

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Afrique du Sud

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Ethiopie

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Rwanda

Kenya

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Ouganda

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Algérie

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Maroc

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Angola

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Burkina Faso

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Côte d'Ivoire

Cameroun

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Sierra Leone

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Maurice

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Namibie

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Egypte

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RD Congo

Mali

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Bénin

Burundi

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Tunisie

Zimbabwe

Gabon

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Erythrée

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Eri

Pour commencer, nous allons présenter des coureurs érythréens. Avec seulement 3,5 millions d'habitants, l'Erythrée est désormais l'un des 2 pays africains avec le plus de coureurs cyclistes au plus haut niveau. Ancienne colonie Italienne puis dans l'empire Ethiopien, l'Erythrée est indépendante depuis 1993 ; c'est une dictature totalitaire considérée comme le pays le plus censuré au monde. La culture cycliste est plutôt ancienne en Erythrée, elle avait été apportée par les italiens dans les années 1930, des cyclistes érythréens ont participé aux Jeux Olympiques dès 1968 mais la présence d'Erythréens dans des équipes européennes est récente, le premier à avoir couru au plus haut niveau est Daniel Teklehaimanot qui avait rejoint Orica GreenEDGE en 2012. Le cyclisme est très populaire dans le pays, les coureurs World Tour sont de véritables stars. Les courses locales sont variées avec beaucoup de participants, ce qui fait que, contrairement à d'autres africains, les coureurs érythréens sont généralement assez complets. Ces dernières années, on a vu des équipes érythréennes courir en Asie, l'équipe nationale court aussi dans d'autres pays africains, mais de manière générale la politique du pays rend très compliqué le déplacement d'équipes en dehors du pays et ne permet pas la création d'équipes Continentales. Les coureurs parviennent eux à rejoindre sans trop de difficultés des équipes étrangères UCI, mais ça demande toujours une certaine anticipation et beaucoup d'efforts pour obtenir des visas vers l'Europe, ces derniers sont toujours compliqués à obtenir pour les Erythréens car le pays compte beaucoup d'émigrants fuyants le régime totalitaire. Par le passé, il y a aussi un nombre assez importants de cyclistes qui ont abandonné leur carrière une fois en Europe pour demander l'asile et ne pas avoir à retourner dans leur pays.
La création d'une équipe Continental étant impossible dans le pays, un ancien manager de l'équipe Eri Tel (une des meilleures équipes locales qui aurait aimé pouvoir passer en division UCI Continentale il y a quelques années) s'est associée avec des Rwandais afin de créer une équipe Continentale enregistrée au Rwanda avec 6 Erythréens et 6 Rwandais. L'équipe qui devrait s'appeler May Stars' Cycling n'a pas encore été présentée au moment où nous publions cet article alors que ça aurait dû être le cas selon leur site internet, ça ne devrait être qu'un contre temps et normalement elle devrait également apparaitre sur le site de l'UCI très prochainement. Nous ne connaissons pas encore l'identité des 12 coureurs qui ont signé pour 2022.

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Né le 02/04/2000
Equipe : Intermarché - Wanty - Gobert Matériaux (WT)

Elu cycliste africain de l'année pour la deuxième fois consécutive, le très complet Biniam Girmay (ou Ghirmay) est le cycliste africain le plus prometteur à court terme ; à 21 ans il a déjà un rôle important dans une équipe World Tour. En 2018, il devient champion d'Afrique Junior (course en ligne + chrono) et rejoint ensuite le Centre Mondial du Cyclisme en Suisse avec qui il court plusieurs grandes courses Junior et obtient d'excellents résultats, il est l'un des rares coureurs à battre Remco Evenepoel sur une étape. Biniam passe sa première année U23 avec les maillots du Centre Mondial du Cyclisme et de l'Erythrée, il remporte une étape sur le Tour du Rwanda et sur la Tropicale Amissa Bongo, et termine 5ème de la dernière étape du Tour de l'Avenir au Corbier. En 2020, il signe dans l'ambitieuse ProTeam Nippo Delko Provence. Pour sa première saison chez les pros, il lève les bras à 3 reprises sur la Tropicale Amissa Bongo puis obtient des places d'honneur sur le Tour du Rwanda, le Tour de Burgos, le Tour du Doubs (2ème), la semaine Coppi et Bartali et le Tour de Toscane. Début 2021, il fait encore de bons résultats sur quelques classiques pour Delko puis, libéré de son contrat par l'équipe française qui a de gros problèmes financiers, il rejoint le 1er août l'équipe World Tour Intermarché - Wanty - Gobert Matériaux. Le contrat qu'il signe avec Intermarché va jusqu'en 2024, il souhaitait rejoindre une équipe avec peu de leaders afin de pouvoir jouer sa carte rapidement. Dès sa première course World Tour, le Tour de Pologne, il impressionne et obtient quelques places d'honneur. Il enchaine ensuite les petites classiques plates et vallonées où il termine régulièrement dans les premières positions. Il remporte la classique Grand Besançon Doubs en réglant au sprint un groupe de costauds avec Vendrame, Quintana, ainsi que Pinot et Zingle rentrés dans le final. Il participe également à la course Espoir des championnats du monde sur route dans les Flandres et il y remporte la médaille d'argent, devenant le 3ème africain médaillé aux championnats du monde sur route (après le tunisien Rafâa Chtioui sur la course en ligne Junior 2004 et le sud-africain Louis Meintjes sur la course en ligne Espoir 2013). A 21 ans seulement, il est certain que Biniam Ghirmay a un très beau futur devant lui. Son profil est difficile à décrire, il a déjà montré être parfois capable de bons résultats en haute montagne, plus régulièrement au sprint et les courses Belges ne lui font pas peur, mais c'est surtout pour devenir un excellent puncher qu'il s'entraine, ses objectifs à long terme devraient être les Ardennaises, voir les Flandriennes. En tout cas, il peut très vite devenir un coureur redoutable sur toutes les petites courses vallonées, mais aussi espérer rapidement décrocher sa première victoire en World Tour. Cette année, son grand objectif devrait être le Giro et il participera aussi à plusieurs monuments. Interview vidéo après les championnats du monde. Un article de DirectVélo expliquant les coulisses de l’arrivée de Biniam chez Intermarché ainsi que ses perspectives d'évolutions selon son entraineur. Un portrait qui vient juste d'être publié sur CyclingTips.

Biniam Girmay Hailu
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Merhawi Kudus

Né le 23/01/1994
Equipe : EF Education - EasyPost (WT)

Merhawi Kudus Ghebremedhin est un grimpeur/puncher déjà très expérimenté au niveau World Tour. Après s'être révélé sur le Tour du Rwanda puis avoir terminé 11ème du Tour de l'Avenir + 15ème des championnats du monde Espoir lors de sa première année U23, il a signé chez MTN - Qhubeka en 2014 en tant que futur grand grimpeur africain et participe à son premier Grand Tour à 20 ans seulement. En 5 années chez MTN / Dimension Data, il devient l'un des 2 premiers érythréens à terminer le Tour de France (avec Teklehaimanot) et réalise de belles performances sur des courses importantes comme le Tour de Burgos, la Route d'Occitanie, le Tour d'Oman ainsi que sur la Vuelta où il termine 2ème d'étape en 2017. En 2019, il décide de quitter l'équipe Dimension Data pour rejoindre une équipe axée sur la montagne et les classements généraux : il signe chez Astana. Il est équipier pour ses leaders en montagne sur les plus grandes courses et il continue de jouer sa carte sur des épreuves d'une semaine : il remporte le Tour du Rwanda 2019, termine 3ème du Tour de Turquie 2019 et 5ème de l'édition 2021, ou encore 2ème de l'Adriatica Ionica Race 2021. Après 3 ans dans l'équipe kazakhstanaise, Merhawi Kudus rejoint cette année EF Education - EasyPost, il devrait participer au prochain Giro. Il n'est pas devenu un coureur capable de jouer le classement général d'un Grand Tour comme certains l'espéraient à ses débuts, mais Merhawi reste un très bon grimpeur capable potentiellement de remporter une étape de montagne sur un Grand Tour ces prochaines années. L'article publié par EF pour annoncer sa signature.

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Amanuel Ghebreigzabhier

Né le 17/08/1994
Equipe : Trek - Segafredo (WT)

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Amanuel Ghebreigzabhier est l'un des meilleurs grimpeurs érythréens. En 2014, à 19 ans, il devient champion d'Erythrée et obtient plusieurs victoires en Algérie. L'année suivante il passe par l'équipe belge "Cycling Team 2020", puis il rejoint la réserve de Dimension Data en 2016 avec qui il reste 2 ans. Il passe dans l'équipe World Tour associée en 2018 après un stage réussi (9ème de l'Arctic Race of Norway notamment). Pour sa première saison en World Tour, Amanuel performe sur le Langkawi ainsi que sur le Dauphiné et la Vuelta. L'année suivante, il fait un bon général sur les tours d'Autriche et de Burgos, et se bat en échappée sur le Giro et la Vuelta sans parvenir à remporter d'étape. Après une saison 2020 un peu moins bonne que 2019, il décide de rejoindre l'équipe Trek - Segafredo. Il se montre en forme sur les courses italiennes de début de saison avant d'aller sur le Giro où il a logiquement un peu moins de libertés que chez Dimension Data. On le voit assez peu en 2ème partie de saison, à part sur le Lombardie. Pour sa 2ème année chez Trek, on espère qu'il montre ses bonnes qualités de grimpeur - puncher un peu plus régulièrement. Un article sur le site de Trek.

Natnael Tesfatsion

Né le 23/05/1999
Equipe : Drone Hopper - Androni Giocattoli (PRT)

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Natnael Tesfatsion court chez Drone Hopper - Androni Giocattoli depuis l'an dernier, c'est un coureur complet : puncher capable de sprinter mais aussi de grimper. En 2017, à 19 ans, il court en Chine sur des courses 2.1 et obtient de très bons résultats, principalement au sprint. L'année suivante, il rejoint l'équipe réserve de Dimension Data. Après avoir terminé 5ème d'un Tour de l'Espoir dominé par l'Erythrée, il rejoint sa nouvelle équipe basée en Italie avec laquelle il fait quelques petites places d'honneur. En 2020, il réalise un début de saison impressionnant sur les 2 plus grandes courses Africaines. Sur la Tropicale Amissa Bongo, il s'impose le 2ème jour et termine 2ème du général, battu d'une seconde par Jordan Levasseur. Il prend sa revanche en remportant le Tour du Rwanda dont le parcours est plus difficile, avec aussi une victoire étape. En raison de l'arrêt de la saison provoqué par la crise sanitaire, il court très peu en Europe en 2020. L'équipe NTT étant incertaine pour 2021, Natnael Tesfatsion signe dans la ProTeam Androni Giocattoli pour 2 saisons. Sa première saison est réussie, il se montre très bon sur de nombreuses courses Italiennes y compris sur Tirreno-Adriatico, et même sur le Giro d'Italia où il obtient 3 Top20 : un lors d'un sprint massif, un autre dans une échappée en haute montagne, et le dernier sur la 18ème étape avec un final pour puncher où il est parmi les plus costaud de l'échappée du jour et termine finalement 8ème. Tout laisse à penser que Natnael devrait confirmer le bon niveau affiché l'an dernier en 2022, la prochaine étape désormais est de remporter sa première victoire sur le continent européen. Petite présentation vidéo sur la chaine du Tour des Alpes.

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Né le 11/11/1999
Equipe : Bike Aid (CT)

Henok Mulubrhan aurait dû évoluer au niveau World Tour cette année, mais suite à l'arrêt de l'équipe Qhubeka - NextHash, il se retrouve en 3ème division dans l'équipe BikeAid. En 2018, sa première année Espoir, il performe sur la Tropicale Amissa Bongo et sur le Tour de l'Espoir, puis en Europe avec le Centre Mondial du Cyclisme. Début 2019 il termine 10ème de la Tropicale, 12ème du Tour du Rwanda et 5ème des championnats d'Afrique (meilleur Espoir), puis retourne en Europe avec le CMC où il est à nouveau placé sur certaines courses amateurs. Il découvre le Tour de l'Avenir avec l'équipe d'Erythrée (38ème au général). En 2020, il rejoint NTT Continental Team. Son début de saison montre qu'il a passé un nouveau cap, ce qu'il confirme en Europe après le confinement puisqu'il termine 11ème du Baby Giro et 12ème du Giro dell'Appennino remporté par Ethan Hayther. Son équipe décide de le garder dans son équipe Espoir pour sa dernière année U23 avant un passage en World Tour pour 2022 (son contrat pour 2022-2023 dans la World Tour est officialisé en juin). Sa saison 2021 est bonne, avec de nombreuses places d'honneur sur toutes les courses Espoir Italiennes les plus importantes mais aussi sur certaines courses pro. Il termine aussi 19ème du Tour de l'Avenir. Son profil est difficile à décrire mais assez similaire à celui de Ghirmay ou Tesfatsion : c'est un bon puncher qui passe bien la haute montagne mais est également rapide au sprint, et il a terminé 6ème de son seul contre la montre de l'année (sur le baby Giro). Alors que l'avenir de l'équipe Qhubeka est incertain et que ses coureurs ont la possibilité de chercher ailleurs, il préfère faire confiance à Douglas Ryder qui est déjà parvenu à sauver son équipe par le passé, malgré une offre d'une ProTeam (2ème division) à un moment donné. Finalement, quand l'équipe Qhubeka NextHash annonce qu'elle ne repartira pas en 2022 nous sommes déjà trop tard dans la saison. Henok Mulubrhan signe finalement pour l'équipe Continentale allemande BikeAid qui à l'habitude d'avoir des coureurs africains et avec qui il était depuis longtemps en contact. Il sera un des leaders de l'équipe, BikeAid a généralement un beau programme de course et l'objectif d'Henok devrait être de réaliser une bonne saison afin de signer dans une WorldTeam ou une ProTeam en 2023. Interview sur U23 Cycling Zone  en septembre 2020.

Henok Mulubrhan
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Metkel Eyob
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Né le 04/09/1993
Equipe : Terengganu Polygon Cycling Team (CT)

Metkel Eyob, 28 ans, n'est pas parvenu a faire carrière au plus haut niveau en Europe, mais il est aujourd'hui un coureur important dans la meilleure équipe asiatique. En 2013, à 20 ans, il termine 3ème du Tour du Rwanda (classé UCI 2.2 à l'époque). Les 2 années suivantes, il continue d'obtenir de bons résultats en Afrique et participe aux championnats du monde Espoir. En 2016, Dimension Data devient une équipe World Tour et créé une équipe Continentale de développement (pas encore réservée aux coureurs Espoirs), Metkel Eyob fait partie de l'effectif et participe donc à des courses en Europe. En 2017, il termine 9ème du Tour de Hongrie (encore en catégorie 2.2 cette année là) et effectue ensuite un stage avec l'équipe World Tour qui se passe plutôt bien. Metkel termine aussi 2ème du Tour du Rwanda à 2 reprises, à chaque fois derrière un de ses équipiers. Cependant, il n'obtient pas de contrat dans l'équipe World Tour Dimension Data pour 2018, ses coéquipiers de l'équipe réserve Dlamini et Gebreigzabhier lui sont préférés. Comme la Conti de Dimension Data va désormais se concentrer uniquement sur les coureurs Espoirs, Metkel Eyob doit trouver une nouvelle équipe. Bien qu'il soit un grimpeur-puncher très complet et reconnu comme très bon équipier, il ne trouve rien d'intéressant en Europe et s'engage finalement dans l'équipe malaisienne Terengganu où il court encore aujourd'hui. Il y est devenu un coureur important, équipier de luxe ou leader selon les courses. En 2018 et 2019 il enchaine les bons résultats avec notamment 3 victoires dont une sur le Tour d'Indonésie. Sa saison 2020 est très courte en raison de la pandémie. En 2021, Terengganu est l'équipe asiatique qui s'en ai le mieux sortie et Metkel a réalisé 5 podium sur des courses d'un jour en Turquie ; il était aussi leader du Tour du Rwanda après 5 étape avant de chuter. A 28 ans, Metkel Eyob est une valeur sûre du cyclisme asiatique, il devrait continuer à performer en 2022. Terengganu Polygon sera au moins sur le Saudi Tour, le Tour du Rwanda, le Tour de Turquie et toutes les autres courses turques, ainsi que sur toutes les grandes courses asiatiques qui auront lieu avec une startlist internationale.

Non prolongé par Cofidis, Natnael Berhane n'a pas d'équipe pour 2022 lorsque nous publions cet article. Il est le deuxième érythréen à avoir atteint le plus haut niveau. Très jeune, il remporte déjà de nombreuses victoires en Afrique : en 2011, à 20 ans, il est champion d'Afrique pour la première fois et est repéré par Europcar en gagnant la dernière étape de la Tropicale Amissa Bongo devant Jérome Pineau (Quick Step). Il rejoint alors le Centre Mondial du Cyclisme et se montre bon aussi sur le continent Européen. L'année suivante, il court avec Vendée U en plus du CMC et en 2013 il passe pro chez Europcar. Il y reste 2 ans, remportant le Tour de Turquie et la Tropicale Amissa Bongo, avant de rejoindre MTT - Qhubeka / Dimension Data où il passe 4 ans, participant à tous les Grands Tours et obtenant quelques bons résultats. Non conservé par Dimension Data fin 2018, il réalise un beau Gree-Tour of Guangxi en fin de saison (10ème) et rejoint alors Cofidis Solutions Crédits qui le sélectionne pour participer au Tour de France. Son contrat est prolongé de 2 ans alors que Cofidis passe en World Tour. Il réalise une bonne première partie de saison 2020 mais la suite est plus compliquée, il n'est donc pas conservé pour 2022. Douglas Ryder lui avait promis une place dans l'équipe World Tour Qhubeka s'il parvenait à la sauver, mais ça n'a pas été le cas. Peut être que Natnael trouvera une équipe Continentale en cours d'année, ses résultats ces 2 dernières années ne sont pas très bons mais avec son expérience il devrait pouvoir être utile 2 divisions en dessous du World Tour. C'est un coureur complet : à l'aise en haute montagne mais aussi sur le plat et avec une bonne pointe de vitesse. Reportage vidéo lors du Tour de France 2019.
Mise à jour : Natnael Berhane a annoncé avoir signé dans l'équipe locale émiratie AlShafar Jumerirah.

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Natnael Berhane
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Né le 05/01/1991
Equipe : AlShafar Jumerirah (local UAE)

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Dawit Yemane
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Né en 1998
Equipe : Bike Aid (CT)

Dawit Yemane a créé la surprise en remportant le championnat d'Erythrée 2021, ce qui lui a permis de rejoindre l'équipe Continentale allemande Bike Aid en cours de saison. C'est la première fois qu'il court pour un équipe étrangère, mais il était déjà connu depuis plusieurs années: en 2017, à 19 ans, il avait déjà réalisé de bons résultats, terminant notamment 3ème du Tour of Quanzhou Bay en Chine. En 2018, il termine 6ème du Tour of Poyang Lake. Pas de courses par étape internationale en 2019 pour Dawit Yemane, mais en 2020 il participe à la Tropicale Amissa Bongo (12ème) et au Tour du Rwanda (16ème) où il soutient le leader de l'équipe nationale Natnael Tesfatsion et part à l'avant (ce qui lui permet de rapporter un maillot distinctif sur ces deux courses). Il remporte donc son championnat national en 2021 et signe chez BikeAid dans la foulée. Plutôt grimpeur, les courses de fin de saison de Bike Aid ne lui correspondent pas vraiment. Il participe au Tour d'Allemagne et parvient aussi à terminer des courses très difficiles comme les Boucles de l'Aulne ou l'Antwerp Port Epic. Il reste chez Bike Aid en 2022 et on devrait pouvoir le voir à l'oeuvre sur des courses montagneuses. L'article de Bike Aid pour annoncer sa signature.

Nahom Zerai (ou Zeray) était inconnu avant le Tour du Rwanda 2021 où il s'est révélé. C'était sa toute première course en dehors d'Erythrée et il a réussi à terminer 9ème du classement général à 1'37" de Cristián Rodríguez, et ce en restant à la pédale avec les favoris. Il termine 3ème de la très difficile dernière étape à Kigali, toujours en restant avec les meilleurs coureurs. Il n'a pas fallu longtemps avant que Qhubeka Continental (l'ancienne équipe réserve de Qhubka NextHash, qui continue en tant qu'équipe Continentale U23 en 2022) lui propose un contrat pour cette année. Nahom Zerai a montré sur ce Tour du Rwanda de très bonnes qualités de grimpeur/puncher et il va maintenant pouvoir le confirmer en Europe, il n'est que dans sa 2ème année Espoir.

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Nahom Zerai

Né le 13/09/2002
Equipe : Team Qhubeka (CT)

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Ephrem Ghebrehiwet, 19 ans, a couru pour la première fois en dehors d'Erythrée lors des derniers championnats du monde Espoirs, épaulant Biniam Ghirmay. Avant cela, il avait terminé 4ème de son championnat national où des coureurs comme Kudus ou Ghebreigzabhier étaient présents, c'était pourtant l'une de ses premières courses dans la première division locale. En 2022, il a signé pour l'équipe Qhubeka Continental, basée en Italie et composée de coureurs Espoirs dont la moitié Africains. Il serait plutôt grimpeur, à l'aise également sur les chronos.

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Ephrem Ghebrehiwet

Né le 16/02/2002
Equipe : Team Qhubeka (CT)

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Mehari Tewelde, 20 ans, rejoint cette année l'équipe Continentale sud-africaine ProTouch. C'est un bon grimpeur qui a participé aux 2 dernières éditions du Tour du Rwanda : en 2020, alors qu'il n'avait que 18 ans, il remplace Yakob Debesay dans l'équipe d'Erythrée et termine 23ème en aidant son leader Natnael Tesfatsion ; et en 2021 il termine 18ème. Pour beaucoup, il est probablement la meilleure recrue de l'équipe ProTouch qui s'internationalise cette année. ProTouch devrait courir les principales courses africaines ainsi que quelques courses en Europe et, si elle ont lieu, en Asie.

Mehari Tewelde

Né le 05/06/2001
Equipe : ProTouch (CT)

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Yakob Debesay
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Né le 28/06/1999
Equipe : /

Yakob Debesay se retrouve sans équipe pour 2022 suite à l'arrêt de Delko et une saison gâchée par une blessure. Il est issu de la grande famille de cyclistes Debesay. En 2018, il court en Asie et termine 4ème du Tour du Fuzhou (UCI 2.1) à 19 ans seulement. L'année suivante, il remporte le Tour de l'Espoir et termine 7ème du Tour du Rwanda avec une victoire d'étape, il rejoint alors le Centre Mondial du Cyclisme pour la 2ème partie de saison. En 2020, Yakob Debesay dont l'agent est Christophe Le Mevel qu'il a rencontré lors du Tour de l'Espoir, signe dans la Conti Groupama-FDJ, l'une des toutes meilleures équipes Espoirs au monde. En raison de la pandémie, son nombre de jours de courses est très limité, mais il réalise une super performance en octobre en terminant 3ème du Piccolo Lombardia. Il signe alors un contrat de 4 ans avec l'équipe française de 2ème division Delko, mais 2021 ne va pas se passer comme prévu. En raison d'une blessure qui persiste, il ne court quasiment pas. L'équipe Delko disparaissant en raison de problèmes financiers liés à des conflits internes, Yakob qui pensait avoir son futur assuré pour 3 ans encore se retrouve sans équipe après une saison complètement blanche. Il n'a - à ce jour - pas trouvé d'équipe. S'il est de retour à 100% après ses problèmes de santé, on peut espérer le voir avec l'équipe d'Erythrée, et en cas de bons résultats il pourrait potentiellement retrouver une équipe. C'est un puncher qui est aussi à l'aise en montagne.

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Mossana Debesay
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Mossana Debesay fait partie d'une famille bien connue en Erythrée, ses 4 frères sont aussi cyclistes. En 2015, à 21 ans, elle remporte le chrono des Jeux Africains et devient pour la première fois championne d'Erythrée. L'année suivante, elle participe aux championnats du monde. En 2018, elle est championne d'Afrique du chrono et court en Europe avec l'équipe UCI italienne Servetto  - Stradalli. En 2019, elle remporte la course en ligne des championnats d'Afrique, se qualifiant ainsi pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Les Jeux sont remportés à 2021 et Mossana Debesay se prépare en Allemagne avec l'équipe Bike Aid (où courait son frère Mekseb). Lors de ces Jeux Olympiques, on la voit pendant un certain temps en poursuite derrière l'echappée en compagnie de l'Ethiopienne Selam Amha, mais elles ne parviennent pas à rentrer. Un article publié par Bike Aid durant la preparation de Mossana en Allemagne. Une interview publiée avant les Jeux.

Né le 25/11/1993
Equipe : /

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Mekseb Debesay
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Né le 16/06/1991
Equipe : /

Après Yakob et Mossana, on termine avec le coureur de la fratrie Debesay le plus connu : Mekseb. Coureur très complet capable de grimper mais aussi sprinter, il gagne beaucoup en Afrique à ses débuts. Passé par Bike Aid, il rejoint le World Tour en 2016 chez Dimension Data où il va passer 3 ans. Sa meilleure saison est 2017 : il gagne sur le Tour de Langkawi et ne passe pas loin sur le Tour d’Autriche, il réalise aussi un bon Tour de Suisse et termine 10ème du Tour of Guangxi. Fin 2018, il n’est pas conservé par Dimension Data. Il devient champion d’Afrique en 2019 et est de retour chez Bike Aid dans la foulée. Il a assez peu couru ces 2 dernières années, mais reste un bon coureur complet. Sans équipe pour le moment, il pourrait être un bon coureur pour la nouvelle équipe Continentale May Stars' Cycling dont on ne connait pas encore l’effectif.

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D'autres coureurs érythréens...

L'Erythrée compte beaucoup de très bons coureurs, nous allons mentionner brièvement certains que nous n'avons pas encore cités :
Yohannes Ghebrehiwet Berhane (21 ans), grimpeur, n'a pas beaucoup couru en 2021 pour sa première année dans l'équipe Qhubeka ; il reste dans l'équipe en 2022.
Milkias Kudus (18 ans), petit frère de Merhawi, champion d'Erythrée Junior du chrono en 2021 devait courir au Portgal cette année après avoir déjà effectué des tests là-bas fin 2021, mais, suite à un conflit avec la personne qui lui avait trouvé une équipe, il devrait finalement rester en Erythrée.
Un autre nom est à retenir bien qu'il ne soit encore jamais sorti du pays : Aklilu Arefe (17 ans), il a impressionné tout le monde en Erythrée lors de sa première année Junior, on pourrait peut être le voir dès cette année au Centre Mondial du Cyclisme, ou peut être dans la nouvelle Conti May Stars' Cycling.
Adiam Dawit, 19 ans seulement, est déjà l'une des toutes meilleures coureuses locales, il y a de fortes chances qu'on la voit en Europe dans le futur mais probablement pas dès cette année.

Tomas Goytom (21 ans) avait terminé juste derrière Biniam Girmay l’année de son titre de champion d’Afrique Junior, cette année on l’a vu en échappé sur le Tour du Rwanda.

On peut aussi citer Siela Weldemicheal (22 ans), Petros Mengse (19 ans) ou Hager Andemariam (21 ans) parmi les bons jeunes. Il y a aussi Eyob Haile (18 ans) qui vit lui en France. En ce qui concerne les coureurs plus expérimentés, qui continuent de courir régulièrement, il y a aussi Sirak Tesfom (27 ans) ou Tesfom Okubamariam (30 ans, il court actuellement aux Emirats Arabes Unies). On découvre tous les ans de nouveaux coureurs Erythréens, mais malheureusement ces dernières années l’équipe d’Erythrée participe à de moins en moins de courses, ce qui réduit fortement les chances des coureurs de se montrer. L’an dernier, elle n’était même présente que sur le Tour du Rwanda. On espère voir l’équipe nationale sur d’autres courses africaines cette année, car nous avons malheureusement apprit qu’elle ne serait pas au départ du Tour du Rwanda 2022 en février. En effet, la vaccination contre la Covid-19 est obligatoire pour rentrer au Rwanda, alors que l’Erythrée est l’un des très rares pays du monde à ne pas du tout vacciner sa population. La nouvelle équipe Continentale May Stars' Cycling pourrait permettre à d’avantage d’Erythréens de courir à l’étranger.

Durant les 10 dernières années, un certain nombre de cyclistes érythréens ont aussi sacrifié leur carrière pour fuir la dictature de leur pays, le seul à avoir repris sa carrière au haut niveau ensuite est le désormais Suédois Awet Gebremedhin qui a couru pour Israel Cycling Academy et participé au Giro ; il était dans le Tigré (région d’Ethiopie) où vit sa famille lorsqu’une guerre a éclaté dans la région fin 2020, mais il a aujourd’hui réussi à en partir et travaille indirectement avec l’équipe Israel puisqu’il est coach dans le club féminin qu’ils ont créé au Rwanda.

Enfin, nous devons rappeler que l’Erythrée avait une jeune coureuse très prometteuse qui pouvait espérer faire carrière en Europe avec Desiet Kidane, mais elle est malheureusement décédée en novembre dernier, percutée par une voiture durant un entrainement à Asmara. Elle courait pour l’équipe du Centre Mondial du Cyclisme et s’était illustrée en 2021 en France, notamment sur La Périgord Ladies.

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Afrique du Sud

Nous continuons avec l'autre grand pays du cyclisme africain, l'Afrique du Sud. Avant de présenter les coureurs, un peu d'histoire sur le cyclisme dans le pays :

Le cyclisme s’introduit dans l’actuelle Afrique du Sud dès les années 1870 avec des marchands étrangers qui importent plusieurs bicyclettes. Dès lors, des missionnaires et agriculteurs commencent à faire du vélo dans les républiques boers, la Colonie du Cap ou ce qui sera, à partir de 1910, l’Union d’Afrique du Sud. Toutefois, le premier club, le Port Elizabeth Club, est créé dès 1881. Peu après, en 1892, la South African Amateur Cycling Union, première association tentant de structurer le cyclisme, voit le jour. Des pistes cyclables et une trentaine de clubs sont alors créés et le surnom « Springbok » est déjà utilisé pour désigner les cyclistes. Au début des années 1890, Laurens Meintjes devient champion du monde de demi-fond. C’est le premier cycliste à être né sur le continent africain à remporter un titre mondial. 1908 voit la première représentation des cyclistes sud-africains aux Jeux olympiques puis le pistard Rudolph Lewis sera médaillé d’or quatre ans plus tard à Stockholm. Divers titres internationaux sont glanés dans les années 1920 et 1930 et les années 1950 voient l’arrivée de plusieurs adversaires étrangers sur le sol sud-africain.

Mais le cyclisme reste un sport de Blancs et « blue-collar », notamment les administrateurs coloniaux d’où sont issus plusieurs cyclistes. Dans un État où l’Apartheid commence dès les années 1940, les fédérations vont favoriser avant tout les sportifs blancs. Les cyclistes noirs sont rapidement mis de côté.

Pourtant, le cyclisme noir sud-africain va connaitre son moment de gloire autour des mines d’extraction d’or. Les sociétés minières et plusieurs acteurs importants vont s’employer à construire des pistes d’athlétisme et de cyclisme en plein air. Des entraineurs, comprenant parfois les meilleurs anciens cyclistes blancs, vont tenter d’identifier des futurs cyclistes talentueux parmi les travailleurs noirs des mines. Au cours des années 1960, le sport de compétition noir devient tellement important que les meilleurs cyclistes blancs vont venir courir avec eux, officieusement sous peine d’être sanctionnés. Au fil de la décennie, les cyclistes noirs se sont de plus en plus impliqués dans les courses au niveau international. Dans les années 1960, le sport cycliste blanc sud-africain, contrôlé par la fédération sud-africaine de cyclisme (SACF), se retrouve de plus en plus isolé au niveau international en raison de la pratique de l'apartheid dans le sport et va être exclu des grandes compétitions. L’UCI va alors forcer la fusion des différentes fédérations « blanches » et « noires » sud-africaines de cyclisme. Cette partie du cyclisme sud-africain sera rapidement mis aux oubliettes. De plus, les difficultés économiques se font sentir ; dans les années 1980 et jusqu’au début des années 1990, des réglementations commerciales et des sanctions économiques ont des effets néfastes sur le matériel cycliste qui devient, un temps, inaccessible.

Aujourd’hui, le cyclisme est redevenu de plus en plus populaire, en partie grâce à MTN Qhubeka puis Dimension Data et certaines épreuves longue distance permettent un retour dans le passé : Cape Town Cycle Tour, Cape Epic (VTT) ou encore l’Eroica South Africa. Toutefois, ce cyclisme fait aussi face à plusieurs problèmes qui sont visibles partout en Afrique : danger de rouler dans certaines zones, difficultés pour les coureurs à obtenir des visas ou à s’acclimater au circuit européen. Suite à la disparition de l’équipe World Tour Qhubeka-NextHash, une seule équipe UCI est enregistrée en Afrique du Sud cette année : l’équipe ProTouch qui grandit depuis plusieurs années et s'internationalise cette année avec un effectif de 12 coureurs composé à moitié de sud africains et à moitié de coureurs d'Afrique de l'Est. Côtés courses, elles sont nombreuses mais malheureusement le nombre d'entre elles enregistrées au calendrier UCI a fortement baissé ces dernières années.

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Née le 09/12/1985
Equipe : SD Worx (WTW)

Dans le monde virtuel, Ashleigh Moolman Pasio est la première championne du monde de cyclisme esport de l’histoire. Dans le monde réel, elle est la plus grande représentante africaine du cyclisme féminin. Régulière et souvent abonnée aux places d’honneur sur les plus grandes courses, la multiple championne d’Afrique du Sud a commencé le cyclisme sur le tard après des études en génie chimique. Rapidement, Ashleigh Moolman a montré d’excellentes aptitudes en montagne. Plusieurs fois dans le top 10 et sur le podium, le Giro est rapidement devenu sa course préférée même si elle lui échappe encore et encore. Passée par Lotto Belisol, Hitec Products, Cervélo-Bigla et CCC - Liv, elle a rejoint en 2021 la meilleure équipe du monde, la Team SD Worx. 16ème au classement mondial en 2021, elle a déjà terminé à plusieurs reprises dans le Top10 de ce classement (5ème en 2018). Au cours de sa carrière, la Sud-Africaine a fait face à une inefficacité des instances nationales pour permettre à plus de coureuses de son pays de participer aux grandes épreuves internationales, tels que les Championnats du monde ou les Jeux olympiques. Confrontée à ces difficultés, elle prend souvent la parole sur les différentes inégalités entre cyclisme féminin et masculin et se positionne en faveur de nouvelles innovations pour le cyclisme féminin. Installée à Gérone, dirigeant une entreprise pour le cyclotourisme durant l’intersaison, Ashleigh Moolman prendra sa retraite en fin d’année. En savoir plus dans ces interviews : « Road to Rio : Will Ashleigh Moolman-Pasio be South Africa’s leading lady or lone rider ? », « Ashleigh Moolman-Pasio’s long love affair with the Giro d’Italia Donne » et « L’autre vie d’Ashleigh Moolman-Pasio » Ashleigh était aussi récemment l'invitée du podcast Life in Peloton de Mitch Docker.

Ashleigh Moolman Pasio
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Né le 13/08/1994
Equipe : UAE Team Emirates (WT)

Le champion d'Afrique Ryan Gibbons entame sa deuxième saison dans l'équipe UAE Team Emirates. En 2016, sa dernière année Espoir, il rejoint l'équipe réserve de Dimension Data à la suite d'une très bonne saison sur le circuit sud-africain. Il apprend vite et obtient quelques places d'honneur. En fin d'année, il fait une stage dans l'équipe World Tour qui s'avère très concluant puisqu'il obtient des petits résultats sur des classiques où le niveau est relevé. Il passe donc pro l'année suivante chez Dimension Data. Son profil est particulier puisqu'il est sprinteur mais passe aussi assez bien les bosses, voir la montagne ; il décide de se concentrer avant tout sur le sprint. Sa première saison en World Tour est très réussie : il remporte une étape et le général sur le Tour de Langkawi et participe à son premier Grand Tour, le Giro, où en 7 sprints disputés il termine 6 fois entre 5ème et 8ème sur la ligne. Les 2 années suivantes, ses seules victoires sont sur les Jeux Africains ; il continue d'engranger les bonnes places sur les grandes courses dont le Giro ou la Vuelta mais ne se rapproche pas de la victoire, en 2019 il doit parfois aussi travailler pour Nizzolo. En 2020, Ryan Gibbons, devenu champion national, participe à son premier Tour de France mais, blessé suite à une chute le premier jour, il souffre pour terminer la course. Durant ces 4 années chez Dimension Data / NTT, Ryan regrette d'avoir un programme de course composé principalement d'épreuves World Tour où il est très difficile de gagner ; il aurait souhaité pouvoir faire plus de petites courses où il puisse jouer la victoire. En dehors des championnats nationaux et continentaux, ses seules victoires durant ces 4 ans sont intervenues sur l'une de ses premières courses en 2017. Durant l'été 2020, il signe chez UAE Team Emirates où, paradoxalement, on lui promet un programme plus à sa convenance avec un leadership sur des petites courses. Ryan s'est aussi souvent demandé s'il devait continuer à se concentrer sur le sprint ou plutôt travailler ses autres qualités. N'étant pas le plus à l'aise des sprinteurs pour frotter, il décide en 2021 de se concentrer également sur ses qualités de rouleur et de grimpeur qu'il n'exploitait qu'assez peu auparavant. Pour sa première saison chez UAE, il est équipier sur un certain nombre de courses dont les flandriennes, mais il a aussi sa chance sur certaines courses espagnoles en mai, il retrouve la victoire en dehors de son continent dans un sprint à deux lors du Trofeo Calvia. Il participe à la Vuelta en fin de saison, la présence de Matteo Trentin fait qu'il ne peut pas jouer sa carte au sprint, même quand le peloton est réduit, mais il montre ses progrès en montagne (36ème au général). C'est surtout lors de l'avant dernière étape qu'il impressionne : après avoir distancé ses compagnons d'échappée, il réalise un incroyable numéro en solitaire. Mais le podium du général final se joue derrière puisque Lopez et Bernal se sont fait piéger et Ryan Gibbons ne peut pas espérer résister, il est repris dans les derniers kilomètres. Il aura tout de même montré ce jour là à quel point il peut être fort et on espère qu'il aura l'occasion de le remontrer l'an prochain, bien que la concurrence soit rude dans une équipe comme UAE. Un article de CyclingNews en janvier 2020 sur les raisons du transfert de Ryan Gibbons et ses ambitions chez UAE. Un podcast début 2020 où Ryan parle de son parcours et de son profil.

Ryan Gibbons
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Né le 06/12/1984
Equipe : Israel - Premier Tech (WT)

Daryl Impey
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En endossant le maillot jaune à l’issue de la sixième étape du Tour de France 2013, Daryl Impey est devenu le premier cycliste africain à réaliser cette prouesse. Précurseur à Montpellier, ville où le sprinteur Robert Hunter devenait, en 2007, le premier coureur avec une nationalité africaine à remporter une étape de la Grande Boucle. Les deux hommes deviennent proches lorsque le second permet au premier de rejoindre Barloworld en 2008, après une année compliquée au VC La Pomme Marseille qui était alors sa première expérience en Europe. Depuis, Daryl Impey a fait un long chemin. Bon puncheur, doté d’une très belle pointe de vitesse, le Sud-africain s’est imposé sur certaines des plus grandes courses. Tour de France, Tour du Pays basque, Critérium du Dauphiné ou encore sur le Tour de Catalogne. En 2021, il a rejoint l'équipe Israel Start-Up Nation après 9 ans chez Mitchelton-Scott. Âgé de 37 ans, Daryl essaiera cette année de se remettre d’une chute qui a eu lieu sur le Tour d’Andalousie 2021 ; chute violente qui fait écho à son malheureux accident, pendant longtemps l’image de sa carrière, au cours du Tour de Turquie 2009. Bien heureusement, le maillot jaune aura tout changé. Pour en savoir plus sur Daryl Impey : « Tour de France. Quatre choses à savoir sur Daryl Impey, vainqueur de la 9ème étape », « Out of Africa : Daryl Impey rides from purgatory to history in Tour de France », « Daryl Impey rides into Tour de France history books »

Sous son air toujours aussi enfantin, Louis Meintjes soufflera ses 30 bougies en 2022. L’ancien vice-champion du monde espoirs, à Florence en 2013, fait face à de nombreuses déceptions depuis quelques saisons. Régulier à ses débuts dans les rangs professionnels chez MTN-Qhubeka puis Lambre/UAE, Meintjes se fait de plus en plus discret depuis son retour chez Dimension Data en 2018. Une discrétion qui est sa marque de fabrique. Dès qu’il débarque en 2011 au sein de l’UC Seraing, en Belgique, après s’être fait remarquer en Afrique du Sud mais surtout lors du Tour d’Irlande junior 2009, son entourage constate qu’il prend peu d’initiatives en course malgré d’excellents résultats. Un comportement qui se transparaît dans la vie de tous les jours, le natif de Pretoria étant très et même peut-être trop discret. Appréciant la chaleur, détestant le froid, Louis Meintjes poursuivra son habituel diptyque Tour de France – Vuelta cette année. Proche d’un top 10 sur la précédente édition de la Vuelta, avant un abandon en fin d’épreuve, ses objectifs devraient être similaires. Un article sur DirectVélo publié lors du Tour de France 2017, un autre de la Chronique du Vélo publié en 2017 aussi, et un de Velonews de 2016.

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Né le 21/02/1992
Equipe : Intermarché - Wanty - Gobert Matériaux (WT)

Louis Meintjes
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Né le 17/11/1996
Equipe : Astana Qazaqstan Team (WT)

Stefan De Bod
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Grimpeur - rouleur assez complet, Stefan De Bod a couru 5 ans dans la structure Dimension Data. De 2016 à 2018, il est membre de l'équipe réserve, il y réalise une très belle saison 2018 sur les courses U23 Italiennes (3 victoires dont les Strade Bianche + de nombreuses places d'honneur y compris sur les plus grandes courses) et termine aussi 8ème des championnats du monde du chrono Espoir. Ces bons résultats durant sa dernière année U23 lui permettent de décrocher un contrat avec l'équipe World Tour sud africaine. En 2019, il termine 3ème du Tour d'Autriche et remporte le championnat d'Afrique du chrono. Début 2020, il se montre très fort sur l'UAE Tour (14ème au général après la première arrivée au sommet) mais est contraint d'abandonner sur blessure. En 2ème partie de saison, il participe à son première Grand Tour, la Vuelta. Alors que le futur de l'équipe NTT est incertain, Stefan De Bod signe pour 2 ans chez Astana. Sa saison 2021 est très bonne, il se montre fort en montagne et décroche 2 Top10 sur des chronos World Tour (UAE Tour et Catalogne) ; il termine aussi 5ème du Tour de Hongrie et était à l'avant sur le Tour de France avant sa chute qui l'a ensuite contraint à l'abandon. On peut s'attendre à une bonne saison 2022 de sa part, il est devenu un équipier important chez Astana et pourra aussi jouer sa carte sur les chronos et certaines plus petites courses montagneuses. Stefan De Bod invité du podcast Tacx Turbo Talks en août 2019.

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Frances Janse van Rensburg est l'une des deux recrues de l'équipe UCI Continentale féminine Stade Rochelais Charente-Maritime Women en provenance du Centre Mondial du Cyclisme pour 2022. Après avoir commencé par le VTT, elle se consacre à la route pour la première fois en 2019 et devient alors championne nationale Junior (course en ligne + chrono) et termine 12ème du championnat du monde Junior du contre la montre. L'année suivante, elle réalise à nouveau le doublé sur son championnat national sur route, cette fois dans la catégorie Espoir. En 2021, elle termine respectivement 2ème et 4ème des championnats d'Afrique course en ligne et chrono (titrée dans la catégorie Espoir), puis elle rejoint l'équipe UCI du Centre Mondial du Cyclisme (WCC Team). Le nombre de courses est réduit en raison du contexte sanitaire (seulement 11 jours de courses UCI avec le maillot du WCC), mais Frances Janse van Rensburg obtient tout de suite quelques bons résultats sur des classiques françaises relevées : 13ème du GP Fourmies Women et 15ème de la Classique Morbihan. Ces performances attirent l'attention de l'équipe française Stade Rochelais Charente-Maritime Women qui la recrute pour 2022. Frances semble pleinement avoir le potentiel pour atteindre un bon niveau World Tour dans les prochaines années.

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Née le 10/01/2001
Equipe : Stade Rochelais Charente-Maritime (UCI)

Frances Janse van Rensburg
Willie Smit
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Née le 29/12/1992
Equipe : China Glory Continental Cycling Team (CT)

Si la vie d’un coureur méritait d’être adapté en film, celle de Willie Smit pourrait figurer en première ligne. Le futur pensionnaire de la China Glory Continental a connu une enfance catastrophique. Une mère alcoolique, un père démineur en Irak et le petit Willie membre d’un gang et touché par de graves maladies. Il s’en sort finalement en grande partie grâce au vélo. Le chemin est long pour pouvoir courir dans une équipe professionnelle mais cet obstacle semble mince face à ce qu’il endure tout au long de sa jeunesse.

Après une première expérience mitigée avec Vini Fantini Nippo, il gagne sa place au plus haut niveau en signant, fin 2017, avec l’équipe Katusha. 2017, une année exceptionnelle où il s’impose à dix-sept reprises en Afrique et en Espagne. Sa saison ressemble à ce qui pourrait se faire de mieux pour un coureur amateur. Fin 2019, la formation Katusha disparait, Willie Smit rebondi alors chez Burgos. Au sein de la formation espagnole Burgos-BH, on le voit souvent à l’attaque. Un tempérament offensif qui se traduit par certaines déclarations bien trop rares dans les médias. Smit a l’habitude de parler de façon totalement transparente de l’envers du décor du peloton professionnel : « mafia », censure, dopage ou encore payer pour pouvoir rejoindre une équipe. Des propos honnêtes et rafraichissants dans un milieu où la langue de bois est reine. Plusieurs articles sur Willie Smit : « Willie Smit a été sauvé par le vélo » par le quotidien suisse Le Matin, « Willie Smit, first African rider to join Team Katusha Alpecin » par Into Cycling et une interview sur Cycling Weekly « ‘’I know a lot of riders paying to be in teams’’ : Willie Smit uncensored in underworld tales of pro peloton »

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Kent Main, grimpeur-rouleur, est l'un des leaders de l'équipe Continentale sud-africaine ProTouch. Début 2017, il remporte le Tour of Good Hope en Afrique du Sud, ayant déjà quelques années d'expériences dans le cyclisme avec quelques résultats, il est alors recruté par la réserve de Dimension Data. Il y court 2 ans et effectue un stage avec la World Tour fin 2018 (sa dernière année Espoir). Malgré un niveau intéressant sur certaines courses, ce n'est pas suffisant pour espérer passer en World Tour. L'expérience acquise en Europe lui permet tout de même de rejoindre la nouvelle équipe Continentale sud-africaine TEG en tant que leader, en espérant que de bons résultats puissent encore lui permettre de rejoindre le niveau supérieur. Il termine 2ème du chrono des Jeux Africains, 6ème du Tour d'Iran et 13ème du Tour du Langkawi. En 2020 il passe dans une autre Conti sud-africaine, ProTouch, et réalise un très bon Tour du Rwanda : il termine 4ème du classement général (reclassé 3ème après la suspension de Patrick Schelling d'Israel Start Up Nation pour violation involontaire des règles antidopage). La saison est ensuite interrompue par la pandémie. En 2021, il est vice-champion d'Afrique du chrono et réalise des Tops10 au Rwanda, en Turquie et au Portugal. Il reste chez ProTouch pour une 3ème saison et fait partie des valeurs sûres de l'équipe.

Kent Main

Née le 08/01/1996
Equipe : ProTouch (CT)

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Morne Van Niekerk court depuis 2019 dans l'équipe française Saint Michel-Auber 93 où il est devenu un baroudeur et équipier de confiance. Fils de cycliste, il pratique aussi la piste durant ses premières années. Après des résultats encourageants dans la catégorie Junior et durant ses 2 premières années Espoirs, il rejoint en 2016 l'équipe amateure espagnole Fundación Euskadi - EDP. L'année suivante, il décide d'aller en France et court dans l'équipe Martigues SC-Drag Bicycles, il fait aussi un stage dans l'équipe Continentale de Dimension Data. En 2017, il rejoint l'équipe DN3 Team Christian Magimel avec qui il remporte plusieurs victoires. Il termine 8ème du classement final du Challenge BBB-DirectVélo 2017. Cette bonne saison lui permet de passer pro au sein de l'équipe Continentale Saint Michel-Auber 93 chez qui il court encore aujourd'hui. Dès 2019, il est très offensif et remporte notamment le maillot de la montagne sur le Tour du Limousin. Il a réalisé sa meilleure saison en 2021, passant à 2 reprises proche d'une première victoire pro : il termine 2ème du GP Nogent sur Oise n'ayant rien pu faire au sprint face à Karl Patrick Lauk, puis est repris juste avant la ligne sur la dernière étape d'A Travers les Hauts-de-France. Il réside aujourd'hui en Corrèze et, en plus d'être un très bon baroudeur, il est un équipier complet au sein de l'équipe Saint Michel. Un article du Parisien publié au moment de sa signature chez Saint Michel expliquant son parcours. L'annonce de sa prolongation sur le site de son équipe.

Morne Van Niekerk

Née le 17/08/1995
Equipe : St Michel-Auber 93 (CT)

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Travis Stedman est la recrue sud-africaine de Qhubeka Continental pour 2022. Comme beaucoup de coureurs dans le Sud de l'Afrique, il a commencé par le VTT. Après de bons résultats localement dans la catégorie Junior, il a passé sa première année Espoir dans l'équipe Shesha Fuels Racing. Il termine 6ème de son championnat national (3ème Espoir) et participe aux championnats du monde. En décembre, il termine 3ème du Tour du Cap (une course locale importante) avec une victoire d'étape. Il rejoint l'équipe Qhubeka et sera donc basé en Italie cette année. Il devrait se concentrer seulement sur la route, c'est un coureur plutôt à l'aise lorsque la route s'élève.

Travis Stedman

Née le 15/05/2002
Equipe : Team Qhubeka (CT)

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Si proche et si loin à la fois. C’est ce qu’a pu ressentir Byron Munton, finaliste de la Zwift Academy, en décembre dernier. Cette compétition, organisée par l’équipe belge Alpecin-Fenix, permet au vainqueur de rejoindre les rangs professionnels. Le contre-la-montre est la discipline favorite du coureur âgé de 23 ans. Deux fois champion national de cette discipline dans la catégorie espoir, il avait pris une surprenante huitième place lors des championnats du monde de cette même catégorie en 2019. Munton est aussi un globe-trotteur. Grâce au programme « LeadOut », il court en Belgique en 2017 puis l’équipe amateur française Martigues SC-Drag Bicycles l’accueille en 2018. Il participe alors au Tour du Cameroun et au Tour de Martinique. Une structure sud-africaine, la Team Thirteen, réunissant rapidement une équipe, lui permettra même d’aller jusqu’à concourir à Taïwan. À partir de 2019, le coureur du Cap découvre l’Espagne avec l’agence VeloFutur. Sous le maillot de GSport, il prouve rapidement qu’il est l’un des meilleurs rouleurs sur le circuit amateur. Ses résultats lui permettent d’être recruté fin 2020 par Electro Hiper Europa, équipe continentale espagnole mais sous licence argentine. Après une année décevante, il décide donc de participer à la Zwift Academy. Finaliste mais pas vainqueur, les espoirs de trouver une équipe professionnelle s’atténuent de plus en plus. Plusieurs interviews sur le site In the Bunch pour en savoir plus sur lui : « Munton happy to join local team after stint in Europe », « Byron Munton time-trials to first gold in Spain » et « Byron Munton’s journey to the top of the sport ».

Byron Munton

Née le 12/12/1998
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Carla Oberholzer
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Née le 14/01/1987
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Carla Oberholzer, 35 ans, a remporté l'an dernier aux championnats d'Afrique la course en ligne et le chrono. Ancienne gymnaste, une blessure à la cheville à 18 ans la contraint d'abandonner sa carrière. Elle se met alors un peu au vélo mais ça ne lui plait pas tant que ça et il est trop difficile d'espérer y faire carrière, elle préfère donc se concentrer sur ses études puis pratiquer un peu de course à pied, avant de finalement revenir au cyclisme en 2014 - à 27 ans - grâce à celui qui deviendra son mari. Elle progresse au cours des années et participe à des courses en Europe avec l'équipe nationale et la formation espagnole Bizkaia - Durango (12ème de la Vuelta a Burgos 2017). En 2018, elle devient championne d'Afrique du Sud. En 2020, elle re-court avec Bizkaia - Durango, prenant le départ de La Course by Le Tour et du Giro Donne. L'an dernier, elle a donc remporté toutes les courses des championnats d'Afrique (chrono par équipe et individuel, relais mixte et course en ligne). Carla participe aussi à la course en ligne des Jeux Olympiques de Tokyo où elle est membre de l'échappée matinale en compagnie de la future vainqueur Anna Kiesenhofer. Elle est aujourd'hui propriétaire d'un restaurant en parallèle de sa carrière sportive. Carlo Oberholzer apprécie les courses difficiles et les contre la montre. Un article publié en 2018 sur InTheBunch où elle raconte son histoire avec le cyclisme.

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Hayley Preen
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Née le 28/05/1998
Equipe : /

Hayley Preen a terminé 2ème derrière Carla Oberholzer sur la course en ligne des derniers championnats d'Afrique (où pour rappel certaines grandes nations étaient absentes), elle n'a pas non plus un parcours de cycliste banal. En effet, elle ne concourt et ne performe pas que dans des courses cyclistes sur route et VTT, elle pratique aussi le triathlon au niveau international ainsi que... l'équitation au niveau national. En plus de ça, elle continue ses études. Cette année, après sa médaille d'argent aux championnats d'Afrique, elle a remporté l'or sur la course en ligne des championnats d'Afrique du Sud. Elle a aussi participé aux championnats du monde (61ème dans la course en ligne). 

Reinardt Janse van Rensburg
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Né le 03/02/1989
Equipe : /

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Souvent considéré comme membre de la même famille, Reinardt Janse van Rensburg et son compatriote, et longtemps coéquipier, Jacques Janse van Renbsurg n’ont pourtant aucun lien de parenté. En réalité, le patronyme « Janse van Rensburg » ou « van Rensburg » est très courant en Afrique du Sud. Les deux coureurs ont ce point commun très particulier : ils descendent sans doute des « Voortrekers », population Boers, d’abord issus de la colonie du Cap, qui ont cherché l’indépendance au cours des années 1830 et 1840. Prophète des Boers, l’histoire ne retiendra pas si Siener Janse van Rensburg avait prophétisé la carrière cycliste de Reinardt.

Coureur doté d’une belle pointe de vitesse, il se fait d’abord connaitre en Afrique et en Asie en y remportant plusieurs victoires lors des débuts professionnels de l’équipe MTN entre 2010 et 2011. Toujours dans la même équipe, 2012 le voit s’imposer sur de belles épreuves comme le Tour de Bretagne, le Circuit de Wallonie ou la Ronde van Zeeland. Grâce à l’agence VeloFutur, il rejoint l’équipe Argos Shimano en 2013 pour intégrer l’un des meilleurs trains du monde avec pour leader Marcel Kittel. Deux petites saisons comme équipier dans l’équipe néerlandaise mais le Sud-africain arrivera à lever les bras à Binche-Chimay-Binche, ce qui est à ce jour sa dernière victoire en Europe. En 2015 il revient chez MTN Qhubeka, par la suite Dimension Data et NTT, au sein d’un effectif en constante progression et deviendra l’un des principaux coureurs africains. Autour de coureurs comme Cavendish, Boasson Hagen ou, plus récemment, Nizzolo, il sera de nouveau l’un des principaux équipiers pour ces sprinteurs, notamment sur le Tour de France qu’il dispute à cinq reprises. Malgré plusieurs accessits, il ne remporte que deux victoires entre 2015 et 2021 : le titre de champion national et le Tour de Langkawi. Suite à l’arrêt de l’équipe sud-africaine et n’ayant pas eu de proposition en première et deuxième division en 2022, Reinardt Janse van Rensburg n'a pas encore décidé quel sera son futur, il pourrait continuer à courir en Afrique du Sud en espérant un retour en Europe en cours de saison ou l'année prochaine.

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Les galères font parties intégrantes de la vie de Nicholas Dlamini. Les bagarres et fusillades dans les bidonvilles proches du Cap. L’arrestation violente d’un garde forestier lorsqu’il s’entraine près de sa ville natale en 2019. Le racisme au sein du peloton. Son épopée malheureuse lors de la neuvième étape du Tour 2021 où, arrivant quasiment une heure après les délais, après une chute dès le début de l’étape, il voit brusquement s’achever son rêve de rallier Paris.

Grâce au soutien de Bicycle Empowerment Network, Dlamini découvre le vélo à l’adolescence. Cette association permet aux enfants des classes les plus démunies d’accéder à un vélo gratuit et à de l’équipement. Refusant une bourse d’accès dans un lycée du Cap, il décide de se concentrer sur le cyclisme et se révèle aux yeux de Karl Platt, cinq fois vainqueur du Cape Epic. Celui-ci lui conseille de poursuivre sa voie et Dlamini est rapidement repéré par l’antenne du Centre Mondial du Cyclisme à Potchefstroom. Après de bons résultats dans la catégorie espoir en Afrique du Sud, Dlamini rejoint logiquement la réserve de la Dimension Data basée en Italie. Là, il accède à un calendrier plus important et le Sud-Africain va se montrer sur des courses comme le Piccolo Lombardia (9e), le Tour d’Italie espoir (meilleur grimpeur) ou encore le Tour de Hongrie (5e). Ses résultats lui permettent enfin d’accéder à une équipe professionnelle, une partie de son rêve est déjà accomplie. Ses quatre saisons (2018-2021) au sein de la formation sud-africaine nous auront permis de voir un équipier sur tout type de course mais aussi un coureur à l’attaque (meilleur grimpeur du Tour Down Under et Tour de Grande-Bretagne en 2018). Premier coureur sud-africain noir à participer au Tour de France, Dlamini est actuellement sans équipe pour 2022. Le revoir en World Tour dans l’immédiat semble malheureusement impossible. Pour en apprendre plus sur Nicholas Dlamini, deux articles en anglais sur DW et CyclingNews « Nicholas Dlamini : From a South African township to the Tour de France and beyond » ; « Dlamini to make history as first Black South African to compete at the Tour de France » et ce grand format de L’Équipe « Nicholas Dlamini : le rôle modèle arrivé hors délai à Tignes pour son premier Tour de France »

Mise à jour : Nicholas Dlamini reste finalement au sein de l'équipe Continentale de Qhubeka où il encadrera les jeunes coureurs (l'équipe étant à part lui seulement composée de coureurs Espoir.

Nicholas Dlamini
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Né le 12/08/1995
Equipe : Team Qhubeka

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Pedri Crause
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Né le 30/04/2003
Equipe : Martigues SC-Payden & Rygel (France DN2)

Pedri Crause a été sacré champion d'Afrique et d'Afrique du Sud du contre la montre dans la catégorie Junior en 2021. Il a aussi prit part au Tour du Panama et aux championnats du monde Junior en Belgique. Pour sa première année Espoir, il a signé dans l'équipe française Martigues SC-Payden & Rygel (DN2) ; il se rendra dans le sud de la France dès fin février et pour une saison complète. L'équipe Martigues SC-Payden & Rygel a la particularité de ne pas courir seulement en France, mais aussi à l'étranger sur certaines courses UCI 2.2, notamment en Afrique.

Christiaan Klopper
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Né le 07/03/2002
Equipe : Martigues SC-Payden & Rygel (France DN2)

Christiaan Klopper avait lui aussi signé chez Martigues SC-Payden & Rygel pour sa première année Espoir, mais la situation sanitaire encore compliquée en 2021 ne lui avait pas permis de se rendre en Europe. Il a néanmoins pu courir avec son équipe au Cameroun à l'occasion du Tour du Cameroun (17ème) ainsi que du Grand Prix Chantal Biya où il s'est montré très bon (5ème). Il a très bien commencé la saison 2022 au niveau local en Afrique du Sud et devrait aussi prochainement se rendre en France. Un podcast où il est interviewé.

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Chanté Olivier
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Née le 07/03/2002
Equipe : /

Chanté Olivier a remporté la course en ligne et le chrono à l'occasion des derniers championnats d'Afrique en Egypte. En 2020, elle allait partir aux Pays-Bas dans une équipe Junior quand la pandémie est arrivée ; elle avait déjà participé à des courses Junior de VTT en Europe. En 2021, elle a aussi représenté son pays aux championnats du monde Junior.

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Marc Pritzen
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Née le 11/08/1999
Equipe : /

On termine avec le champion national en titre dans la catégorie course en ligne Elite homme : Marc Pritzen. Né en Namibie, il a commencé par la course à pied et c'est suite à une blessure qu'il est passé au VTT, puis à la route. En 2019, il se montre très bon en Afrique du Sud, remportant notamment le Tour of Good Hope, et court quelques courses pour une équipe espagnole. Il a passé ses deux dernières années Espoirs chez NTT Continental / Qhubeka Continental. La première année a été très courte en raison de la pandémie, et en 2021 il a participé à certaines des plus grandes courses Espoir, sans y obtenir de résultat notable. Début 2021, il a devancé Willie Smit et Nicholas Dlamini pour devenir champion d'Afrique du Sud. A ce jour, il n'a pas d'équipe étrangère pour 2022, il ne devrait donc courir que dans son pays ou avec l'équipe nationale.

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D'autres coureurs sud africains...

Nous n'avons parlé que de Kent Main, mais l'équipe Continentale ProTouch compte 6 sud africains cette année avec les très bons sprinteurs que sont Gustav Basson (25 ans) et Rohan Du Plooy (27 ans), ainsi que Mitchell Eliot (25 ans) et les jeunes Callum Ormiston (21 ans) et Tiano Da Silva (20 ans). Egalement au niveau Continental, le sprinteur Jayde Julius(28 ans) - ancien ProTouch - court pour Kuwait Pro Cycling Team, Alwyn Jr Steenkamp (25 ans) est annoncé en Chine chez Ningxia Sports Lottery, Hendrik Vermeulen (25 ans) dans la petite équipe canadienne X Speed United Continental et Juan Pierre Van der Merwe (23 ans) dans l'équipe australienne Team BridgeLane. Elles sont aussi plusieurs autres à courir pour des équipe féminines UCI Continentales en 2022 : Azulde Britz (21 ans) chez Team Farto - BTC et Kerry Jonker (25 ans) chez Andy Schleck-CP NVST-Immo Losch ou encore Maude Le Roux (22 ans, ancienne triathlète) chez WCC Team (l'équipe du Centre Mondial du Cyclisme). En France, Jayde Oosthuizen (22 ans) est cette année ay V.C.Rouan 76 après 2 ans au CR4C Roanne. Brendon Davids (28 ans) court lui en Australie depuis plusieurs années, il y est un très bon coureur. Globalement, l'Afrique du Sud compte beaucoup de coureurs de bon niveau, nous aurions encore pu en citer encore d'autres. Il y a aussi beaucoup de vététistes dans le pays, ainsi que des pistards.

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Ethiopie

En Ethiopie, le cyclisme est seulement développé dans une région du pays en particulier, le Tigré, en raison de la proximité géographique et culturelle avec l'Erythrée. Nous avions publié un gros article sur le cyclisme Ethiopien en octobre 2020 que nous vous conseillons. Mais malheureusement, en novembre 2020 une guerre éclate dans le Tigré entre le gouvernement éthiopien et le TPLF (Front de libération du peuple du Tigré). Tous les services de communication sont totalement coupés pendant plusieurs mois dans la région et les conséquences sur les civils sont énormes, dans cette région déjà fortement touchée par la famine et où l'aide humanitaire peine à intervenir. La situation est évidement extrêmement difficile à vivre pour les cyclistes restés sur place (comme pour tous les autres civils), mais aussi pour les coureurs étant en Europe qui restent de longs mois sans aucune nouvelles de leurs proches. En juin 2021, alors que le conflit a un peu perdu en intensité, les championnats d'Ethiopie de cyclisme ont lieu en dehors de la région du Tigré : les participants sont presque tous originaires d'autres régions où le niveau est beaucoup moins élevé, mais 2 tigréens parviennent aussi à faire le déplacement. Aujourd'hui, difficile de prévoir si la guerre va encore durer longtemps, les 2 parties ont annoncé leur volonté d'une sortie de guerre récemment mais les communications sont toujours coupées dans le Tigré et les frappes de drone continuent, il n'est donc pas exclu que le conflit puisse durer dans le temps. Dans tous les cas, les conséquences sur la région seront durables

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Né le 25/08/1991
Equipe : Team BikeExchange Jayco (WT)

Tsgabu Grmay est le seul Ethiopien à ce jour à avoir atteint le niveau World Tour. Formé au Centre Mondial du Cyclisme, puis passé par MTN - Qhubeka, Lampre - Merida, Bahrain - Merida et Trek - Segafredo, il court chez BikeExchange depuis 2019 et a prolongé son contrat jusque fin 2023. Tsgabu est un bon grimpeur, équipier ou baroudeur. Il est aussi une figure parmi les cyclistes africains, connu pour être quelqu'un de particulièrement gentil et qui fait tout pour aider les jeunes cyclistes africains, ainsi que pour son sérieux et son mental. Avant la guerre, il avait co-créé "Ethio Cycling Holidays", une entreprise proposant de découvrir la région à vélo aux touristes étrangers et permettant de financer toute une équipe de jeunes cyclistes locaux. En 2021 on l'a vu très fort sur le Tour d'Andalousie ou le Critérium du Dauphiné, sa deuxième partie de saison s'est moins bien passée mais la prolongation de 2 ans offerte par son équipe montre la confiance qu'ils ont en lui. Nous parlons plus en détail du parcours de Tsgabu Grmay dans notre article sur le cyclisme Ethiopien (publié avant la guerre du Tigré), il nous y explique aussi quelles sont les difficultés que peut rencontrer un jeune cycliste africain qui arrive en Europe pour la première fois. Tsgabu était l'invité de Mitchell Docker dans son podcast Life in the Peloton début juin, une superbe interview que nous vous conseillons aussi. Et enfin, une courte vidéo où il se présente en 2019.

Tsgabu Grmay
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Mulu Kinfe Hailemichael
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Né le 12/06/1999
Equipe : Global 6 Cycling (CT)

Après une première saison dans la réserve de Dimension Data en 2019 durant laquelle il avait terminé 5ème du Tour du Val d'Aoste, le petit grimpeur Mulu Kinfe Hailemichael a accepté la proposition de l'équipe Nippo Delko One Provence d'accompagner Biniam Ghirmay dans l'équipe française en 2020 et 2021. La saison 2020 l'a vu gagner une étape sur le Tour du Rwanda et prendre de l'expérience sur les courses pros en Europe. Mais la suite ne s'est pas du tout bien passé pour Mulu : rentré en Ethiopie quand la guerre a éclaté chez lui, il est parvenu à quitter le pays pour revenir en France le 30 décembre ; sa préparation était retardée mais ce n'était que secondaire. L'équipe Delko était elle en grande difficulté financière suite au départ de nombreux sponsors en raison de conflits internes et a été contrainte de réduire son calendrier de course. Mulu Kinfe Hailemichael reprend la compétition en mars 2021, mais après seulement 2 jours de course il est victime d'un accident de la route à l'entrainement et est sérieusement blessé. Il ne reprendra la compétition qu'en août pour 13 jours de course au total, se montrant à l'avant sur le Tour du Limousin notamment. L'équipe Delko disparaissant, il a quitté depuis juillet la maison de l'équipe pour vivre chez son agent espagnol Egoi Martinez  ; comme tous les coureurs éthiopiens en Europe, il ne peut pas rentrer chez lui, mais garde toujours le sourire malgré cette situation difficile. Cette année, il défendra les couleurs de l'équipe Global 6 Cycling, une équipe Continentale néo-zélandaise recrutant des coureurs originaires des 4 coins du monde. Bien que ce ne soit que sa 2ème année d'existence, l'équipe Global6 devrait avoir un très bon programme de course en Europe, parfait pour que Mulu Kinfe Hailemichael puisse tenter de bien se relancer après une année très compliquée. Lien direct vers la présentation plus détaillée de Mulu fin 2020 dans notre article sur le cyclisme Ethiopien.

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Hagos Welay Berehe
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Né le 22/10/2001
Equipe : EF Education-NIPPO Development Team (CT)

Hagos Welay Berehe est encore totalement inconnu pour la très grande majorité des suiveurs, mais c'est un très bon grimpeur qui pourrait se révéler cette année. Les seules courses UCI auxquelles il a participé sont les championnats d'Afrique Junior 2019 (vainqueur sur le chrono), donc avant de performer en Europe il lui faudra le temps de découvrir et de s'adapter à la course en peloton et à tous les autres aspects nouveaux pour lui. Il était au Centre Mondial du Cyclisme à Aigle en 2020 mais toutes ses courses avaient été annulées. En 2021 il a rejoint l'équipe NIPPO-Provence-PTS Conti (devenue EF Education NIPPO Development), il était en Suisse au moment où la guerre a éclaté chez lui et a pu y rester, mais des problèmes avec son permis de séjour faisaient qu'il ne pouvait pas courir. Tous ces problèmes étant réglés, il va enfin pouvoir courir et débutera sa saison 2022 en février. Fin 2020, son coach au Centre Mondial du Cyclisme nous avait dit beaucoup de bien sur ses qualités de grimpeur, lien direct vers la présentation plus détaillée d'Hagos.

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Negasi Haylu Abreha
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Né le 09/05/2000
Equipe : Team Qhubeka (CT)

Negasi Haylu Abreha, grimpeur, s'était révélé début 2019 en terminant 10ème du Tour de l'Espoir à 18 ans seulement. Plus tard en 2019, il devient champion national (dans la catégorie Elite). Il rejoint l'année suivante l'équipe NTT Continental et découvre les courses Européennes. En fin d'année, alors qu'il allait rentrer chez lui, la guerre du Tigré éclate. Son équipe lui trouve un logement en Italie où il passe l'hiver, il n'est plus retourné en Ethiopie depuis. Côté sportif, il a un programme de courses complet en 2021 et montre de bonnes qualités de grimpeur sur des tours comme le Val d'Aoste ou l'Avenir. Il reste chez Qhubeka Continental en 2022, sa dernière année Espoir. Un article sur CyclingTips où il raconte comment il a vécu un hiver en Europe sans nouvelles de ses proches étants en zone de guerre (mars 2021). La présentation de Negasi fin 2020 dans notre article sur le cyclisme Ethiopien.

Née le 21/12/1996
Equipe : WCC Team Team (UCI)

Selma Amha Gerefiel a représenté l'Ethiopie aux Jeux Olympiques de Tokyo, on l'a vue en chasse derrière l'échappée avec l'érythréenne Mossana Debesay. Ancienne championne d'Ethiopie et championne d'Afrique du chrono en 2020, elle avait été sélectionnée à l'avance et s'est préparée en Suisse au Centre Mondial du Cyclisme. Elle est dans l'effectif de la WCC Team (l'équipe UCI du Centre Mondial du Cyclisme) pour 2022, on la verra donc probablement sur des courses en Europe, même si l'une des raisons pour lesquelles elle reste dans l'équipe est probablement pour ne pas avoir à la faire rentrer dans son pays qui est en pleine guerre.

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Selam Amha Gerefiel
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Née le 10/12/1996
Equipe : /

Eyeru Tesfoam Gebru était la meilleure coureuse éthiopienne, mais la guerre du Tigré l'a poussée à abandonner le cyclisme. Eyeru a couru un peu plus de 3 ans dans l'équipe du Centre Mondial du Cyclisme, de fin 2017 à 2020. Bonne grimpeuse, elle réalise de bons résultats sur le Tour de l'Ardèche, le Tour de Burgos, ou sur certaines classiques italiennes. Fin 2020, elle doit trouver une nouvelle équipe (le Centre Mondial du Cyclisme limite le temps que ses coureuses peuvent passer dans leur équipe UCI afin de garantir le renouvellement continu de l'équipe dont le but est de lancer la carrière des cyclistes), au vu de ses résultats elle aurait mérité une place dans une bonne équipe UCI, mais elle ne trouve rien à ce niveau là. Elle signe finalement dans une équipe amateure française, mais est dans le Tigré lorsque la guerre se déclenche. En milieu d'année 2021, quand la situation s'apaise un peu, elle parvient à quitter le Tigré pour la capitale d'Ethiopie, Addis-Abeba, et en août elle réussi à obtenir un visa pour la France où elle est accueillie par et court avec l'association Rouler pour le Rwanda. Elle se prépare pour les championnats du monde en Flandres et est assurée d'une place dans la nouvelle équipe réserve de CANYON/SRAM pour 2022 (où elle aurait probablement été l'une des meilleurs coureuses). Mais, après avoir vécu plusieurs mois dans une zone de guerre particulièrement terrible, et voyant la situation qui ne s'améliorait pas, elle décide d'abandonner sa carrière cycliste pour demander l'asile en Europe et ne plus avoir à retourner dans son pays. Elle fuit vers la Suède alors qu'elle était dans le train pour les championnats du monde en Belgique. Très intelligente et travailleuse, Eyeru Gebru Tesfoam devrait pouvoir réussir dans sa nouvelle vie, mais c'est triste de voir que la situation est telle en Ethiopie qu'elle était prête à sacrifier sa carrière au moment où elle avait la possibilité de signer dans une bonne équipe.
Lien vers la présentation d'Eyeru dans notre article publié fin 2020.

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Eyeru Tesfoam Gebru
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Nous passons aux coureurs étants restés dans le Tigré. Hailemelkot Hailu a couru 4 ans en Espagne, de 2015 à 2018. De retour en Ethiopie, il a créé avec ses soutiens financiers espagnols (Mikel Gurrutxaga notamment) le Solidarity Cycling Project dont le but est d'apprendre aux jeunes filles et garçons de Mekelle (principale ville du Tigré) les bases du cyclisme qu'on ne lui avait apprit que lorsqu'il était allé en Espagne (la nutrition, la tactique, la mécanique, les langues...) afin d'augmenter leurs chances de réussir dans le futur. Ce n'est pas facile dans un pays très pauvre, et la guerre du Tigré a encore très fortement compliqué les choses. Mais Hailemelkot n'abandonne pas, il continue d'entrainer ses jeunes cyclistes malgré la guerre et ses dangers, il continue à leur permettre de croire à un meilleur futur alors qu'ils traversent tous une période très difficile. Grâce à ses soutiens en Espagne, ils ont également reçu de la nourriture, alors que la guerre a fortement accentué les problèmes de famines qui étaient déjà très présents. En parallèle, Hailemelkot Hailu continue de courir localement et avec l'équipe nationale, il a terminé 20ème du Tour du Rwanda 2020. En 2021, comme le championnat national d'Ethiopie - organisé en dehors du Tigré - avait lieu dans une période où le conflit avait un peu perdu en intensité, il a pu s'y rendre. L'adversité étant moindre puisque quasiment aucun coureur originaire de la région du Tigré n'était présent, il a remporté le titre à la fois sur la course en ligne et sur le contre la montre. Le travail d'Hailemelkot est vraiment excellent, d'autant plus dans le contexte actuel, la formation de coureurs si jeunes n'est pas quelque chose que l'on a l'habitude de voir en Afrique et c'est une vraie chance. Plus de détails sur son projet dans notre article sur le cyclisme éthiopien.

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Hailemelkot Hailu
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Né le 11/07/1994
Equipe : /

Née le 05/01/2002
Equipe : Soltec Team (UCI)

Trhas Teklehaimanot Tesfay est une grimpeuse très prometteuse, elle est elle aussi restée dans le Tigré. En 2019 elle devient championne d'Afrique Junior du contre la montre. Elle rejoint alors le Centre Mondial du Cyclisme Afrique où elle fait forte impression en obtenant des très bons résultats sur les courses Elite femmes en Afrique du Sud, alors qu'elle est encore Junior. Cette année, elle a pu se rendre au championnat national avec Hailemelkot Hailu et a remporté le titre sur la course en ligne et sur le chrono. Grâce aux contacts d'Hailemelkot en Espagne, elle a signé pour l'équipe UCI espagnole Soltec Team en 2022. Reste à espérer que la situation s'améliore afin qu'elle puisse sortir du Tigré puis obtenir un visa, ça ne va pas être facile.

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Trhas Tesfay Teklehaimanot
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Bizaye Tesfu Redae fait aussi partie des coureurs restés dans le Tigré après le début de la guerre. En 2020 il se rend au satellite du Centre Mondial du Cyclisme en Afrique du Sud ; il se montre tout de suite très bon sur les courses locales et Jean-Pierre Van Zyl, le directeur du CMC Afrique, voit en lui l'un des tout meilleurs talents africains de ces dernières années, il le pense capable de jouer les premiers rôles sur les championnats du monde Junior en Suisse qui sont finalement annulés. Bizaye signe pour 2021 dans l'équipe Continentale NIPPO-Provence-PTS, mais il est au Tigré quand la guerre éclate et ne se rend donc pas en Suisse. Il est toujours à Mekele (la plus grande ville du Tigré), mais n'a pas pu aller aux championnats nationaux en 2021. Si jamais la situation venait à s'améliorer dans le pays on espère évidemment revoir Bizaye Tesfu Redae, mais rien n'est sûr.

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Bizaye Tesfu Redae
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Né le 05/12/2002
Equipe : /

D'autres coureurs ethiopiens...

Nous citions d'autres coureurs du Tigré dans notre article sur le cyclisme Ethiopien, tous restés dans la région et donc n'ayant participé à aucune course depuis. Bien qu'ils soient moins nombreux et pas au même niveau, il y a aussi quelques coureurs d'autres régions d'Ethiopie, comme Kiya Rogora (18 ans) de Dire Dawa qui vit désormais en Italie, il a gagné le championnats d'Ethiopie du chrono Junior et a terminé les derniers championnats du monde Junior ; côté féminin on peut aussi citer la jeune Serkalen Taye Watango (20 ans).

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Rwanda

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Rwa

Bien que n'ayant aucun coureur évoluant au plus haut niveau actuellement, le Rwanda, petit pays de 12 millions d'habitants surnommé 'pays aux milles collines', est incontestablement l'un des pays d'Afrique où le cyclisme est le plus développé. Depuis le génocide des Tutsis en 1994, le cyclisme a fait partie de la reconstruction du Rwanda. C'est aujourd'hui le sport national et le succès du Tour du Rwanda (créé en 1998, devenu UCI 2.2 en 2009 puis UCI 2.1 en 2019) a permis au pays d'obtenir l'organisation des premiers championnats du monde sur route sur le continent africain qui auront lieu en 2025. Le développement du cyclisme au Rwanda a été boosté par le gouvernement, ainsi que par le travail de Jock Boyer (premier coureur américain à avoir couru le Tour de France) et de sa femme Kimberly Coats qui sont arrivés dans le pays en 2006 et ont créé le projet 'Team Rwanda' puis construit ensuite l'Africa Rising Cycling Centre qui a permis d'aider à progresser des centaines de cyclistes rwandais et africains. L'association Africa Rising Cycling a joué un rôle très important dans le cyclisme rwandais et est-africain en général. D'autres associations ont aussi aidé au développement du cyclisme dans le pays, par exemple récemment Rouler pour le Rwanda qui permet l'accueil de coureurs rwandais en France et a pour projet la construction d'une académie aux Rwanda. A ce jour, 2 rwandais ont évolué au plus haut niveau du sport. Adrien Niyonshuti a couru 3 ans en Pro Conti et 2 ans en World Tour avec MTN / Dimension Data et a été porte drapeau du Rwanda aux JO de Londres en 2012 où il est devenu le premier noir africain à terminer l'épreuve de VTT. Joseph Areruya a lui passé 2 ans dans l'équipe Pro Continentale Delko Marseille Provence en 2018 et 2019, il a notamment participé à Paris Roubaix. Le cyclisme étant clairement le sport numéro 1 dans le pays, les principaux coureurs ont parfois beaucoup de pression.
L'an dernier le Rwanda comptait 2 équipes UCI Continentales (pouvant donc entre autre participer au Tour du Rwanda 2.1) : Benediction Ignite qui est le plus gros club du pays et Skol Adrien Cycling Academy. Malheureusement, le sponsor Skol qui était très important au Rwanda a décidé de violement stopper tout son sponsoring durant l'année 2021, juste avant le Tour du Rwanda dont il était partenaire majeur. L'équipe d'Adrien Niyonshuti n'est donc plus Continentale, mais elle va continuer de former de nombreux coureurs. En revanche, une nouvelle équipe Continentale devrait être enregistrée dans les prochains jours sous le nom May Stars' Cycling, composée de 6 rwandais et 6 Erythréens.

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Moise Mugisha
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Né le 01/09/1997
Equipe : ProTouch (CT)

Depuis que le Tour du Rwanda est passé en catégorie UCI 2.1, Moise Mugisha est le seul rwandais à être monté sur le podium (2ème en 2020 derrière Tesfatsion). C'est en 2018 que Moise se révèle au niveau local en performant sur ses premières courses importantes. L'année suivante, il remporte des étapes sur les tours de l'Espoir et du Faso, se montre sur le Tour de Rwanda, court en Europe (principalement sur des petites courses Belges et Françaises) et termine 3ème du contre la montre des Jeux Africains. En 2020, il termine donc 2ème du Tour du Rwanda avec l'équipe Skol Adrien Cycling Academy, battu seulement par l'érythréen Natnael Tesfatsion. Il devait ensuite aller en France pour courir avec l'équipe La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme (DN2), mais la pandémie ne l'a pas permis. En fin de saison, il remporte avec le maillot de l'équipe nationale le GP Chantal Biya au Cameroun. Malgré cette très bonne saison 2020, Moise Mugisha ne retourne pas sur le Tour du Rwanda 2021 à cause d'un conflit avec son équipe et son manager Adrien Niyonshuti. La relation entre les 2 hommes est très compliquée et Adrien ne souhaite pas libérer son coureur avant la fin de son contrat. Il déplore le manque de discipline et de sérieux de son coureur (un constat qui est partagé par d'autres acteurs importants du cyclisme rwandais), mais Moise accuse lui son entraineur de l'avoir frappé à plusieurs reprises depuis 2019. Moise Mugisha ne souhaite pas retourner s'entrainer avec son équipe et il est prêt à rater le Tour du Rwanda, ce qui se produit puisque aucun accord n'est trouvé. Moise participe tout de même aux Jeux Olympiques avec l'équipe nationale, mais sans avoir pu courir pour se préparer ; sans surprise il ne parvient pas à terminer la course de 234km. Dès que son contrat avec SKOL Adrien Cycling Academy se termine (1er août), Moise rejoint l'équipe Continentale Sud-Africaine ProTouch, il participe notamment à quelques courses en France sans obtenir de bon résultat. En 2022 il reste dans l'équipe ProTouch, il devrait courir les courses africaines les plus importantes ainsi que quelques courses en Europe et en Asie, reste à savoir s'il va pouvoir retrouver son niveau de 2020 lorsqu'il jouait la victoire sur le Tour du Rwanda, s'il y parvient il devrait être leader chez ProTouch. Interview sur DirectVélo en septembre 2021. Longue interview vidéo dans laquelle Moise explique sa vision des choses par rapport au conflit avec son équipe, avant le Tour du Rwanda 2021.

Rnus Byiza Uhiriwe
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Né le 01/04/2001
Equipe : Team Qhubeka (CT)

Rnus Byiza Uhiriwe représente le Rwanda au sein de l'équipe Continentale Qhubeka qu'il a rejoint en 2021 pour sa 2ème année Espoir. Contrairement à la plupart des coureurs rwandais, il n'est pas du tout grimpeur, mais plutôt sprinteur / coureur de classiques. En 2017 et 2018 il est un des meilleurs rwandais dans la catégorie Junior. Il remporte le championnat d'Afrique Junior 2018 et termine 45ème des championnats du monde Junior cette même année lors d'une course dans le Yorkshire rendue très difficile par la mauvaise météo. En 2020, sa première année Espoir, il découvre le Tour du Rwanda et termine aussi 16ème de la Tropicale Amissa Bongo. En fin de saison, il réalise une très belle course au GP Chantal Biya,  il termine notamment 3ème d'une étape en réglant un groupe au sprint derrière son leader Moise Mugisha et Lukas Kubis. Depuis 2021 il court donc pour Qhubeka ; sa première saison a été assez difficile avec beaucoup d'abandons. En fin de saison, il a participé aux championnats du monde Espoir dans les Flandres et réalisé une belle course terminant 47ème à moins d'une minute 30 du vainqueur. Uhiriwe va entamer sa 3ème année Espoir, espérons que son équipe participe à des courses qui lui conviennent et qu'il passe un cap pour y obtenir ses premiers résultats en Europe. Longue interview vidéo avant qu'il parte rejoindre l'équipe Qhubeka en Italie pour la première fois.

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Valentine Nzayisenga
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Née le 01/04/2001
Equipe : CANYON/SRAM Generation (UCI)

Valentine Nzayisenga est l'une des coureuses sélectionnées pour rejoindre CANYON/SRAM Generation, l'équipe de développement de CANYON/SRAM Racing (l'une des meilleures équipes féminines) qui se focalise sur les coureuses venues de petites nations cyclistes. Elle devient cette année la première rwandaise à courir en Europe dans une équipe de ce niveau. En 2019, elle est sacrée championne nationale dans la catégorie Elite à 19 ans seulement. L'an dernier, elle a terminé 8ème des championnats d'Afrique, elle a ensuite couru en France avec Rouler pour le Rwanda et participé aux championnats du monde (abandon). C'est aujourd'hui l'une des 2 meilleures coureuses rwandaises, l'opportunité offerte par CANYON/SRAM devrait lui permettre de bien progresser cette année, elle aura un programme de course européen.

Jean Eric Habimana

Né le 01/01/2001
Equipe : ProTouch (CT)

Jean Eric Habimana est un jeune grimpeur, il fait partie des 4 rwandais recrutés par ProTouch en 2022. Lors de sa première année Junior, en 2018, il termine 40ème du championnat du monde à Innsbruck. L'année suivante, il court avec le Centre Mondial du Cyclisme et termine 19ème du GP Rüebliland Juniors. Ces 2 dernières années, il était dans l'équipe Skol Adrien Cycling Academy et a participé au Tour du Rwanda. En 2021 il s'est aussi rendu en France : pour le Tour de l'Avenir avec le Centre Mondial du Cyclisme, puis pour courir avec Rouler pour le Rwanda des courses amateurs et pros. Il n'a pas vraiment réalisé de résultat notable mais entre seulement dans sa 3ème année Espoir. Il est réputé pour être un coureur particulièrement travailleur et sérieux à l'entrainement. Nous verrons ce dont il sera capable, notamment en montagne, avec l'équipe ProTouch cette année. Longue interview vidéo (mai 2021).

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Samuel Mugisha
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Né le 05/12/1997
Equipe : ProTouch (CT)

Samuel Mugisha fait lui aussi partie des recrues de l'équipe ProTouch pour 2022. Après une première bonne saison avec l'équipe nationale en 2016, il court 3 ans pour la Conti Dimension Data for Qhubeka. En 2018, il remporte le Tour du Rwanda (la course était encore classée 2.2), le maillot de la montagne sur le Tour de la Vallée d'Aoste, et une étape sur le Tour de l'Espoir. Ses performances en 2019 ne sont pas suffisantes pour espérer passer pro, il signe alors en France dans l'équipe La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme avec qui il ne va finalement pas courir en 2020 en raison de la pandémie. Il participe en revanche aux championnats du monde à Imola, termine 15ème du Tour du Rwanda et remporte une étape sur le GP Chantal Biya. En 2021, il court quelques courses avec La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme puis rejoint ProTouch en toute fin de saison pour le Tour du Faso, où il termine 2ème d'une étape. Coureur complet et expérimenté, il ne représente plus vraiment l'avenir du cyclisme rwandais mais devrait être un élément important chez ProTouch.

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Eric Muhoza

Né en 2002
Equipe : /

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Eric Muhoza s'est révélé en 2021, sa première année Espoir. Il termine 23ème du Tour du Rwanda puis, sélectionné pour partir en France avec Rouler pour le Rwanda, il impressionne, notamment en étant le seul rwandais à parvenir à terminer le Tour de Vendée. C'est un coureur polyvalent à qui il ne manque qu'une pointe de vitesse, il devrait être protégé au sein de l'équipe nationale durant le prochain Tour du Rwanda et retournera probablement courir en France en 2ème partie de saison grâce au projet Rouler pour le Rwanda. A ce jour, il est vu par beaucoup comme le cycliste rwandais le plus prometteur à moyen terme.

Joseph Areruya
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Né en 1996
Equipe : Benediction Ignite (CT)

Ancien coureur de Delko, Joseph Areruya ne court aujourd'hui plus qu'en Afrique pour Benediction Ignite et l'équipe nationale. En 2017, il rejoint l'équipe de développement de Dimension Data à la suite de très bonnes performances avec l'équipe du Rwanda. Il remporte une étape du Baby Giro en échappée et le Tour du Rwanda (encore classé 2.2 cette année-là). 2018, sa dernière année Espoir, commence très fort : il remporte la Tropicale Amissa Bongo et le Tour de l'Espoir. Alors qu'il devait retourner en Europe avec Dimension Data for Qhubeka CT, il accepte finalement l'offre de l'équipe Continentale Pro française Delko Marseille Provence KTM qu'il rejoint en avril. Annoncé comme prometteur, il ne parvient pas à obtenir de grand résultat ni en 2018 ni en 2019, il est souvent équipier ou échappé. Il fait parler de lui en 2019 lors de sa participation à Paris Roubaix, mais lorsque arrive la fin de son contrat, il n'est pas reconduit. En 2020, il court avec l'équipe nationale rwandaise, terminant notamment 12ème du Tour du Rwanda, mais il ne peut pas lutter pour le général de la Tropicale Amissa Bongo comme 2 ans plus tôt. Début 2021, il termine 7ème des championnats d'Afrique, il abandonne le Tour du Rwanda lors de la 2ème étape lorsqu'il perd toute chance d'un bon classement général en se retrouvant loin derrière le peloton en raison d'une crevaison. Cette année, il sera de retour sur le Tour du Rwanda, avec l'équipe Benediction Ignite. Coureur complet, il reste parmi les meilleurs coureurs rwandais, mais à bientôt 26 ans il ne peut plus espérer revenir dans une grande équipe européenne. Un article publié lors de sa participation à Paris Roubaix.

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Diane Ingabire
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Née le 17/07/2001
Equipe : /

Diane Ingabire est l'une des deux meilleures jeunes cyclistes rwandaises, mais ce n'est pas elle qui a été choisie pour rejoindre l'équipe réserve de CANYON/SRAM. En 2019, elle est vice-championne d'Afrique Junior. En 2021, elle termine 5ème de l'épreuve en ligne des championnats d'Afrique dans la catégorie Elite et 7ème sur le contre la montre. Elle court ensuite des courses en France avec Rouler pour le Rwanda et participe aux championnats du monde en Belgique.

Etienne Tuyizere
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Né le 12/08/2003
Equipe : /

Etienne Tuyizere a remporté la course en ligne des championnats d'Afrique Junior 2021 et a terminé 2ème du chrono. Il a ensuite couru en France grâce à Rouler pour le Rwanda et découvert les championnats du monde dans la catégorie Junior. En fin d'année 2021, il a réalisé de bons résultats à l'occasion du retour des courses locales au Rwanda (après une longue interruption dû à la Covid). Il s'entraine actuellement avec l'équipe nationale en vu de sa première participation au Tour du Rwanda fin février.

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D'autres coureurs rwandais...

Etant donné la place qu'a le cyclisme dans le pays, les coureurs sont nombreux au Rwanda. Nous pouvons aussi citer Eric Manizabayo (22 ans, 11ème du Tour du Rwanda 2020, chez Benediction Ignite), Jean Claude Nzafashwanayo (21 ans, vainqueur du Tour du Congo 2019, chez ProTouch) ou Samuel Niyonkuru (18 ans, 3ème des championnats d'Afrique Junior 2021). Il y a aussi deux rwandais dans l'effectif 2022 de la team AMANI (équipe qui permet à des coureurs est-africains de courir des courses internationales, principalement de Gravel) : Didier Mbappé Munyaneza, très bon coureur de 25 ans, vainqueur par exemple du Tour du Sénégal en 2019, et qui fait partie des coureurs qui s'investissent activement pour former la prochaine génération en parallèle de leur propre carrière ; et Seth Hakizimana (25 ans).

Keny
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Kenya

Le Kenya est avant tout connu comme le pays remportant le plus de marathons, mais ce n'est pas un pays de cyclisme. La fédération nationale de cyclisme fait partie de celles qui sont le plus touchées par la corruption en Afrique, mais plusieurs projets ont permis de faire progresser le cyclisme dans le pays : l'association Safari Simbaz a été créée en 1998 par le coureur kényan David Kinjah, elle vise à aider de jeunes cyclistes du pays à progresser dans leur carrière et dans leur vie et est principalement connue car c'est là que Christopher Froome (né au Kenya) a commencé avant de partir en Afrique du Sud ; l'équipe Kenyan Riders a elle été créée en 2010 par le singapourien Nicholas Leong dans le but de détecter et former de futurs cyclistes professionnels dans ce pays qui domine les courses à pieds d'endurance. L'équipe Kenyan Riders, dont une partie du staff est australienne, s'associe en 2016 avec une équipe australienne pour former une équipe UCI Continentale nommée "Kenyan Riders Downunder" qui court en Asie et en Océanie. Cette équipe ne durera qu'un an, mais l'année suivante les Kenyan Riders signent un partenariat avec l'équipe Continentale allemande Bike Aid qui recrute 4 coureurs des Kenyan Riders et leur donne la possibilité de courir en Europe. Le partenariat direct ne durera que 2 ans, mais Bike Aid compte toujours un kényan dans son effectif. Plus récemment, le projet AMANI se développe, en partenariat notamment avec Kenyan Riders et Safari Simbaz, avec pour objectifs de donner des opportunités aux coureurs d’Afrique de l’Est : il a déjà conduit à l’organisation de la Migration Gravel Race au Kenya (première course de Gravel internationale en Afrique de l’Est) dont la première édition a été un succès, en 2022 la Team AMANI permettra aussi à une dizaine de coureurs est africains de participer à des épreuves à travers le monde, principalement de Gravel, le VTT ou l’ultra endurance.
Les courses locales sont aussi assez bien organisées au Kenya, le niveau y est plutôt élevé. Depuis fin 2020, Moses Amira réalise sur YouTube des vidéos de résumé des principales courses du pays (en plusieurs parties) de très bonne qualité. Depuis quelques années, c'est l'équipe des Kenyan Riders qui domine la plupart des courses locales, Safari Simbaz étant généralement la deuxième meilleure équipe. En 2022, les principales courses kényanes se regroupent et s’organisent, formant la Kenya Cycling Race Series.

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Salim Kipkemboi est le seul coureur kényan à courir dans une équipe UCI en 2022, c'est un puncher / grimpeur assez explosif. A l'âge de 16 ans, Salim - qui n'est jamais allé à l'école - transportait du bois sur son lourd vélo à une vitesse et sans frein, il n'imaginait pas que le cyclisme puisse être un sport professionnel. Mais un jour il rencontre par hasard des cyclistes de l'équipe Kenyan Riders qui sont impressionnés par son niveau, ils l'invitent à participer à un camp de détection et c'est à partir de là que tout commence pour lui dans le cyclisme. Il a beaucoup à apprendre mais sa progression est rapide. Quand les Kenyan Riders deviennent partenaires avec l'équipe Continentale allemande Bike Aid en 2017, Salim, alors 18 ans, fait partie des 4 coureurs choisis pour intégrer l'équipe. Il réalise une bonne première saison avec déjà quelques petits résultats intéressants sur des petites courses UCI et une participation au très relevé Tour des Alpes. Début 2018, il termine 10ème de la Tropicale Amissa Bongo puis créé la surprise sur le Sharjah Tour (2.1) en remportant l'étape reine devant Thomas Lebas, Javier Moreno et Davide Rebellin, devenant ainsi le premier kenyan à s'imposer sur une course UCI. Sa saison 2018 se poursuit ensuite (plus de 60 jours de courses UCI au total), il participe notamment à la Route d'Occitanie (56ème) et repasse proche de la victoire en fin de saison sur le Tour d'Iran. Malheureusement, en 2019 l'équipe Bike Aid a de gros problèmes financiers et ne permet donc pas à ses coureurs kenyans et ougandais de courir. Salim participe tout de même au Tour du Rwanda avec son équipe nationale, il termine 5ème de la première étape, mais chute le lendemain dans le final et est contraint à l'abandon quelques jours plus tard. Le contrat de Salim avec Bike Aid est finalement prolongé pour 2020 avec cette fois des courses au programme : il commence avec le Tour du Rwanda où il ne parvient pas à peser sur la course, puis la pandémie de Covid interrompt la saison et il ne court plus de l'année, se rendre en Europe étant très compliqué. En 2021, il a eu 25 jours de course avec Bike Aid. Après un Tour du Rwanda moyen, il réalise une performance très encourageante sur l'une des manches du Challenge de Majorque en terminant dans le premier groupe. Cependant, la suite ne se passe pas très bien, il ne réalise pas de résultat notable et termine hors délais sur la Route d'Occitanie. Bike Aid lui donne une nouvelle chance en 2022 - il est d'ailleurs le dernier coureur qu'il reste dans l'équipe du partenariat avec les Kenyan Riders - on espère qu'il aura un calendrier assez fournit et surtout qu'il puisse se relancer et confirmer les Espoirs placés en lui il y a déjà 4 ans. Salim avait été interviewé par VeloClub.net en 2018. Aussi en 2018, un article sur le site de Bike Aid.

Salim Kipkemboi
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Né le 30/11/1998
Equipe : Bike Aid (CT)

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Suleiman Kangangi n'est plus vraiment concentré sur les courses sur routes, mais plutôt sur le Gravel, cependant il reste avec Salim Kipkemboi l'un des 2 meilleurs cyclistes du pays. Sule a eu une enfance difficile et n’était pas du tout destiné au cyclisme. Il est l’un des premiers coureurs à avoir été repéré et formé par les Kenyan Riders. Lorsque l’équipe passe en division Continentale en 2016, il réalise une saison complète de course internationales qui lui permettent de bien progresser, il obtient également des Tops10 en Asie et en Afrique. L’année suivante il rejoint Bike Aid avec qui il reste 4 ans (mais il fait très peu de courses les 2 dernières années en raison de problèmes financiers et de la pandémie). Coureur complet, il se montre souvent en échappée et obtient aussi quelques petits résultats. Il termine sur le podium final du Tour du Rwanda 2017 (UCI 2.2), une première pour un kényan, et 8ème en 2019 (UCI 2.1). Bien qu’il soit toujours compétitif, il n’est pas prolongé pour 2021, mais Bike Aid l’accompagne dans sa transition pour qu’il puisse former la prochaine génération de coureurs kényans. Désormais, Suleiman Kangangi joue un rôle important dans le cyclisme kényan : il aide les organisateurs de certaines courses, organise des évènements et partage son expérience avec les jeunes cyclistes du pays. Il continue aussi à courir et, grâce au projet AMANI, il s’est mis au Gravel et à l’ultra-endurance. Il est cette année le capitaine de la team AMANI qui va courir de grandes courses internationales. L’an dernier, il a notamment terminé 2ème de la première édition de la Migration Gravel Race au Kenya, battu seulement par Laurens Ten Dam. Bike Aid avait sortit un article résument le parcours de Sule et ses ambitions pour le futur il y a un an.  Un article à son sujet sur VeloNews avant le départ de la Migration Gravel Race 2021.

Suleiman Kangangi

Né le 09/12/1988
Equipe : Team AMANI

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Kenneth Karaya s'est fait connaitre en 2021 en tant que partenaire de Lachlan Morton sur le célèbre Cape Epic, course VTT en Afrique du Sud. Kenneth a été accueilli au camp des Safari Simbaz de David Kinjah à l'âge de 12 ans, il progresse année après années et aujourd'hui il est l'un des meilleurs cyclistes du club et est capable de gagner sa vie en dehors du vélo. En 2021, Kenneth Karaya termine 3ème de la première édition de la Migration Gravel Race dans son pays, derrière Laurens Ten Dam et Suleiman Kangangi et devant Ian Boswell et Thomas Dekker. Il découvre ensuite l'Europe sous le maillot de la Team AMANI. En 2022, il fait à nouveau partie de la Team AMANI avec qui il devrait courir notamment des courses de Gravel et de VTT cross country. Sa présentation plus détaillée dans cet article de VeloNews. La vidéo "Rapha Gone Racing" sur le Cape Epic de Lachlan Morton et Kenneth Karaya.

Kenneth Karaya Mungai
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Né le 27/01/1996
Equipe : Team AMANI

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Nancy Akinyi

Née le 02/02/1990
Equipe : Team AMANI

Nancy Akinyi est la meilleure coureuse kényane. Elle n'a que peu de concurrence dans la catégorie féminine des courses locales et elle a dominé le Tour du Burundi 2021. Pour autant, elle est quand même assez loin du niveau des meilleures coureuses d'Afrique du Sud, d'Ethiopie ou d'Erythrée. Elle pratique aussi le VTT où elle est médaillée d'argent aux championnats d'Afrique 2018, ainsi que le Gravel. Elle a remporté le classement féminin de la première édition de la Migration Gravel Race et a ensuite couru d'autres épreuves importantes en Europe avec la team AMANI. Pour 2022, elle est la seule représente féminine d'AMANI et devrait à nouveau courir à l'international, principalement sur des courses Gravel.

D'autres coureurs kényans...

Le Kenya compte beaucoup de bons coureurs, les courses locales sont souvent dominé par l'équipe Kenyan Riders qui compte aussi dans ses rangs Geoffrey Langat (32 ans, ancien Bike Aid et Team AMANI cette année), Evan Wangai (25 ans) ou John Kariuki (24 ans, également membre de la team AMANI en 2022). On peut aussi citer Bobby Joseph (22 ans), Patrick Mugu (23 ans) ou Moses Moiruri (20 ans) parmi les bons cureurs locaux.

Uga
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Ouganda

Le cyclisme ougandais est très peu développé, mais semble pourtant avoir un potentiel intéressant. La fédération ougandaise de cyclisme est très touchée par la corruption, sa direction est la même depuis très longtemps et il y a quelques années l’escalade des tensions entre les membres de la fédération et ses opposants qui voulaient développer le cyclisme dans le pays est allé assez loin. Récemment, la situation s'est beaucoup apaisée et la fédération a promis de travailler plus sérieusement pour le développement du sport (les personnes à la tête de la fédération restent néanmoins les mêmes et les annulations de déplacement de l’équipe nationale à la dernière minute sont toujours courantes). Le cyclisme ougandais est assez lié avec le cyclisme kényan, les meilleurs coureurs ougandais vont en général au Kenya où les courses sont plus nombreuses, mieux organisées et où le niveau est plus relevé.
Parmi les clubs du pays, on peut citer Tropical Heat Cycling Academy ou 1moreChild. Un projet important a aussi été créé il y a 2 ans : le Masaka Cycling Club. Ce projet, principalement financé par les dons de quelques centaines de personnes venant d’Australie et de partout dans le monde, a permis de développer le cyclisme dans la ville de Masaka, un centre d’entrainement a été construit. Un autre centre de performance existe aussi à la capitale, Kampala : MCC Elite. Aujourd’hui, Masaka Cycling Club a pour objectif d’atteindre les 500 donateurs mensuels afin de pérenniser le projet et de pouvoir accepter toutes les opportunités que peuvent avoir leurs coureurs. Ils travaillent également avec la Team AMANI et 2 coureurs de Masaka font parti des Est-Africains qui vont faire une saison complète de compétitions – notamment de Gravel – à l’international en 2022.

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Charles Kagimu
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Né le 15/09/1998
Equipe : ProTouch (CT)

Charles Kagimu est le seul ougandais à avoir couru dans une équipe UCI à ce jour. Après avoir rejoint l'équipe Kenyan Riders début 2017, il effectue en fin d'année un premier stage avec l'équipe Continentale allemande Bike Aid (qui était en partenariat avec Kenyan Riders). Ce stage se passe bien, Charles a un bon état d'esprit et il termine 10ème de sa toute première course UCI, le Tour of Qanzhou Bay ; il signe donc chez Bike Aid pour 2018. En 2018, Charles Kagimu, 19 ans, découvre 5 courses par étapes avec Bike Aid dont La Route d'Occitanie remportée par Valverde où il est hors délais. Mais malheureusement, des problèmes financiers chez BikeAid puis la crise de Covid-19 font qu'il ne court plus avec son équipe jusqu'en octobre 2020. Il n'est de retour que sur le Tour de Thaïlande 2020 - où Bike Aid est la seule équipe étrangère en raison des restriction sanitaire - il est équipier mais placé 8ème du général avant la dernière étape où il est victime d'une chute dans le final. En 2021, il réalise une très bonne dernière étape sur le Tour du Rwanda, puis il est de retour en Europe où il court pendant 3 mois mais n'obtient pas de résultat notable. Pour 2022, il veut changer d'environnement et quitter Bike Aid où il ne se sent pas assez soutenu en dehors des courses. Il signe alors dans l'équipe Continentale sud-africaine ProTouch qui s'internationalise cette année. On espère que Charles Kagimu va réaliser une bonne saison dans sa nouvelle équipe, il apprécie les courses très difficiles, mais ce n'est pas du tout un coureur explosif. Il est aussi à l'aise sur la discipline du contre la montre. Il a déjà été sélectionné pour le Tour du Rwanda fin février, la sélection des 5 coureurs n'a pourtant pas été facile chez ProTouch. Nous avions écrit un premier portrait de Charles Kagimu fin 2018 où nous racontons ses débuts. En juin dernier, nous sommes revenus en détail sur ce qu'il s'était passé pour lui depuis 2018 dans la deuxième partie de cet article aussi consacré à son compatriote Jordan Schleck.

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Jordan "Schleck" Ssekanwagi est le fils d'un ancien champion national, il a commencé le cyclisme très tôt. Vers l'âge de 6 ans, il était déjà bon dans les bosses et encourageait Andy et Fränk, sa famille a donc décidé d'ajouter "Schleck" à son nom. Il devient champion national dans la catégorie Junior pour la première fois à 11 ans. A 14 ans, il est invité en Belgique par la célèbre équipe de jeunes basée en Belgique Cannibal Team, mais son père étant alors en conflit avec les dirigeants corrompus de la fédération ougandaise, ils refusent de signer les papiers nécessaires pour que Jordan puissent partir en Belgique. Il se rend plus tard au Kenya où il rejoint l'équipe Safari Simbaz de David Kinjah, il devient rapidement l'un des meilleurs coureurs locaux au Kenya aussi. En 2020, il aurait été l'un des grands favoris pour l'épreuve contre la montre Junior des championnats d'Afrique, l'équipe ougandaise allait bien s'y rendre (ce n'est pas le cas tous les ans), mais c'est le début de la pandémie de Covid et la course est annulée. Jordan Schleck découvre finalement les championnats d'Afrique en 2021, mais dans la catégorie Elite. En Egypte, il termine 23ème de la course en ligne (9ème Espoir) et 13ème du contre la montre (4ème Espoir) avec un vélo traditionnel. Il participe ensuite à la Migration Gravel Race au Kenya : pour cette première course de Gravel internationale en Afrique de l'Est, il impressionne les anciens coureurs World Tour présents et termine 6ème du général. Il part ensuite en Europe pour la première fois grâce à la Team AMANI, il court (et performe) sur des courses amateurs aux Pays-Bas et en Italie. Bien que présent en Europe, il ne peut pas participer aux championnats du monde Espoir pour des raisons administratives. En 2022, il est dans l'équipe AMANI qui va emmener des coureurs est-africains sur de grandes épreuves internationales, principalement de Gravel et de VTT. Jordan pèse 48 kilos et est donc logiquement grimpeur, mais au niveau local il peut aussi gagner au sprint ou lors d'un chrono, il est aussi à l'aise techniquement en VTT. On espère qu'il pourra se distinguer en 2022 pour intégrer une équipe UCI sur route en Europe en 2023. Nous racontons avec beaucoup plus de détails l'histoire de Jordan Schleck Ssekanwagi dans son portrait publié en juin dernier.

Jordan Schleck Ssekanwagi
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Né le 20/09/2002
Equipe : Team AMANI

D'autres coureurs ougandais...

L'Ouganda semble avoir beaucoup de potentiel, un certain nombre de coureurs intéressants émergent malgré que le sport cycliste ne soit que peu développé.
Du côté de Masaka, une famille compte beaucoup de bons coureurs. Il y a les jumeaux Paul Kato et Peter Wasswa (25 ans) qui vont rejoindre la Team AMANI en 2022, Paul Kato a été champion national en 2016 et ils ont respectivement terminé 10ème et 9ème de la Migration Gravel Race 2021 au Kenya sans aucune expérience. 2 de leurs frères et soeurs sont aussi parmi les tous meilleurs coureurs du Masaka Cycling Club : Richard Kemya (18 ans) et Florence Nakaggwa (20 ans). Miria Nantume (15 ans) du club de Masaka est aussi prometteuse, elle a terminé 7ème du Tour du Burundi 2021.
Fin 2021, l'équipe 1MoreChild a couru des courses importantes au Kenya et plusieurs jeunes coureurs se sont montrés très bons : John Odoto (18 ans) qui avait aussi terminé 10ème des championnats d'Afrique Junior, Paul  Lomuria (19 ans) et Lawrence Lorot (16 ans seulement !), ils semblent tous plutôt grimpeurs. Egalement du club 1MoreChild, la jeune coureuse Mary Aleper a terminé 4ème et 6ème des championnats d'Afrique Junior chrono et course en ligne, ainsi que 2ème du Tour du Brundi en 2021 ; en 2022 elle s'entrainera au MCC Elite à Kampala.

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Algérie

On passe en Afrique du Nord avec l'Algérie qui a par le passé eu une place importante dans le cyclisme mondial.

Les Anglais introduisent le vélo en Algérie dans les années 1880 et de nombreux vélocipèdes sont visibles dans les rues de Constantine et Alger. Il devient rapidement un outil de sélection sociale par le prix et surtout par l’utilisation qu’en font les militaires et colons français : « L’Homme fort » se doit d’être en bonne santé. Les Français de l’Algérie vont alors créer des structures, associations sportives et développer la presse pour favoriser l’émergence des sports. Les premiers clubs sont aussi le lieu où des députés français étendent leur pouvoir sur l’Algérie. Cette période, des années 1880 et 1890, voit aussi la construction de vélodromes qui reste un lieu de rencontre et loisir pour les milieux aisés. Seul l’Algérien Abdel Ben Brahim se montre à son avantage sur la piste face aux étrangers. Le cyclisme sur route est néanmoins plus cosmopolite sur le plan social mais aussi ethnique où les Algériens s’y intègrent davantage. Il existe même de rares courses réservées aux femmes. À la fin du XIXe siècle, le cyclisme se développe en Kabylie puis sur tout le territoire mais reste un moyen d’appropriation du territoire par les Français. Mais au début du XXe siècle, l’émergence de l’automobile et de l’aéronautique fait que la classe aisée délaisse ce sport ; ce sont alors les classes populaires qui prennent le relais et les Algériens accèdent plus aux loisirs. Une première course à étape est créée en 1913, Alger-Oran, longue de 456km. C’est au tour d’un embryon du Tour d’Algérie mais celui-ci n’aboutit finalement pas. Face aux immigrés espagnols et italiens, Ahmed Remadni deviendra presque une star au cours des années 1920. Bien que pendant les années 1930 et 1940, le cyclisme reste un moyen idéologique aux mains de la Troisième République française, les Algériens s’émancipent avec le premier Tour d’Algérie en 1929, la création de nombreux clubs, les rivalités sportives entre les différentes régions, l’apparition de nouvelles infrastructures, la présence de Abdel-Kader Abbes sur le Tour 1936, mais aussi grâce à la première association musulmane. Tous ces éléments se rejoignent pour faire connaitre les revendications nationalistes et indépendantistes. Les décennies suivantes voient l’apogée du cyclisme algérien : professionnalisation du Tour d’Algérie, équipe nord-africaine sur le Tour de France, Abdel-Kader Zaaf qui devient une figure emblématique du Tour suite à son fameux malaise en 1950, ainsi que la création de critérium dans les grandes villes algériennes où se mélangent Algériens et Européens.

Mais le cyclisme algérien perd beaucoup en importance sur la scène mondiale durant les décennies suivantes. Au début des années 2010, de nombreuses courses locales sont de retour au calendrier UCI, ce qui permet aux coureurs locaux de courir régulièrement face à un plateau d'équipes africaines et européenne. Mais les choses sont bouleversées par une crise au sein de la fédération nationale qui a pour conséquence le remplacement de l’ancienne direction corrompue, mais les anciens dirigeants parviennent à revenir au pouvoir avant d’être à nouveau exclus. Après ces années de crise politique mais aussi financière, il n’y a plus de course UCI en Algérie, ni d’équipe Continentale. L’Algérie a aussi connu un problème de génération : alors qu’une très bonne génération commençait à se faire âgée, la relève peinait à venir. Aujourd’hui il y a quand même quelques jeunes intéressants, ce qui peut permettre un peu d’optimisme, bien que le manque de grandes courses va continuer à se faire sentir sur le long terme si rien ne change.

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Alg

Youcef Reguigui est parmi les meilleurs sprinteurs africains. Son père était lui aussi cycliste et avait remporté les championnats d'Afrique. De 2010 à début 2012, il est au Centre Mondial du Cyclisme en Suisse, son entraineur le pense déjà capable de devenir pro. Il obtient de très bon résultats avec l'équipe du CMC, principalement sur des courses Espoirs, ainsi qu'avec l'équipe Continentale Groupment Sporitf Petrolier Algerie. En 2013, il signe chez MTN-Qhubeka qui vient de passer en division Continental Pro. Il y reste 5 ans, remportant le Tour de Langkawi et réalisant des Tops10 sur des étapes de grandes courses, y compris Paris Nice ou La Vuelta. Fin 2017, il n'est pas conservé par Dimension Data et rejoint la nouvelle équipe algérienne/belge Sovac - Natura4Ever (qui disparaitra fin 2018). Il lève les bras à 11 reprises sur le circuit UCI africain cette année-là. Après cette très belle année, il signe dans l'équipe malaisienne Terengganu Inc. TSG Cycling Team, l'une des meilleurs équipes Continentales en Asie. Il enchaine les bons résultats en Asie en 2019 et remporte aussi la course en ligne des Jeux Africains devant Gibbons. Fin 2019, il est classé 79ème au classement mondial UCI. 2020 commence aussi très bien pour Youcef Reguigui : 4ème de la Tropicale Amissa Bongo (+ 1 étape), 4ème du Saudi Tour et 6ème du Tour de Taiwan. Mais sa saison se termine début mars, les courses ne reprenant pas en Asie après le premier confinement. Début 2021, Yousef court principalement en Turquie avec Terengganu, il termine aussi 3ème des championnats d'Afrique. Il devait participer au Jeux Olympiques mais, positif à la Covid, il ne peut pas s'y rendre. En fin de saison, les courses n'étant pas très nombreuses, il quitte son équipe pour courir un peu aux Emirats Arabes Unies. Cette année, il est de retour chez Terengganu Polygon Cycling Team où il a un statut de leader sur les courses pour sprinteurs. Interview sur le site de l'UCI début 2020.

Youcef Reguigui
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Né le 09/01/1990
Equipe : Terengganu Polygon Cycling Team (CT)

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Azzedine Lagab
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Né le 18/09/1988
Equipe : /

Azzedine Lagab est probablement le coureur algérien avec le plus d'expérience. A 35 ans, il compte 11 titres de champion national (3 course en ligne et 8 contre la montre) et 26 victoires en catégorie UCI .2, dont le général du Tour d'Algérie ou du GP Chantal Biya et des étapes du Tour du Rwanda, du Tour du Faso... Coureur complet, c'est un véritable passionné de cyclisme. Il est plutôt vers la fin de sa carrière que vers le début comme il le dit lui même, mais il reste toujours aussi performant, en témoigne sa 4ème place au général du Tour du Faso il y a quelques mois ou sa victoire en Turquie plus tôt en 2021. L'an dernier, il a aussi participé aux Jeux Olympiques du Tokyo où il s'est malheureusement fait connaitre pour une mauvaise raison : un membre du staff de l'équipe d'Allemagne a été enregistré prononçant des propos racistes à son encontre. A la suite de cet événement, il a reçu beaucoup de soutien et l'équipe Continentale allemande Bike Aid l'a invité à courir quelques courses en Europe (dont le Tour d'Allemagne) en fin d'année. On peut regretter qu'il ait fallu un tel événement pour voir Azzedine courir dans une bonne équipe européenne à 35 ans, alors qu'une bonne régularité pendant plus de 10 ans dans des équipes d'Algérie et de pays du Golfe ne lui avait jamais permis de signer dans une équipe européenne. Azzedine Lagab a ensuite terminé sa saison 2021 au Tour du Faso (4ème), en 2022 il va courir avec l'équipe nationale, à commencer par le Tour du Rwanda. Interview intéressante sur dicodusport publiée en mai 2021. L'article publié par Bike Aid pour annoncer l'arrivée de Lagab pour la fin de saison 2021.

Yacine Hamza
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Né le 18/04/1997
Equipe : Dubai Police

A 24 ans, Yacine Hamza fait lui aussi partie des meilleurs coureurs algériens. C'est un pur sprinteur. Ces dernières années, il a couru avec l'équipe Groupement Sportif des Petroliers, l'équipe nationale, mais aussi quelques courses avec des équipes amateures espagnoles en 2017 et 2019. Il compte beaucoup de victoires en Afrique du Nord, mais aussi une étape du GP Chantal Biya 2019 au Cameroun, une étape du Tour du Faso 2021, une étape sur le Tour of Mevlana 2021 en Turquie et plusieurs succès sur des courses amateures espagnoles. En 2020, il était proche de gagner sur la Tropicale Amissa Bongo (deux fois 2ème). Actuellement, il court aux Emirats Arabes Unies avec l'équipe Dubai Police.

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Nassim Saidi
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Né le 09/12/1994
Equipe : Dubai Police

Nassim Saidi fait également partie des valeurs sûres de l'équipe nationale d'Algérie. Il a aussi un profil de sprinteur. Dès 2013, à 18 ans, il se montre fort sur le Tour du Faso. Après d'autres accessits, il remporte ses premières victoires UCI en 2016, notamment sur ce même Tour du Faso. Depuis, il continue à performer en Afrique du Nord et de l'Ouest, en Turquie, ainsi que de temps en temps en France. L'an dernier, Nassim Saidi réalise l'une de ses meilleures performances en terminant 2ème des championnats d'Afrique, derrière Ryan Gibbons, après une course très difficile. 

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D'autres coureurs algériens...

Parmi les jeunes algériens intéressants, nous pouvons citer Hamza Mansouri (22 ans, 4ème des championnats d'Afrique contre la montre 2021), Ayoub Sahiri (21 ans), Seddik Benganif (20 ans, devrait courir en Espagne cette année), Salah Eddine Ayoubi Cherki (18 ans, 4ème des dernier championnats d'Afrique Junior), Ayoub Ferkous (18 ans) et Hamza Amari (19 ans).
Côté féminin, il n'y a pas aujourd'hui de coureuse capable de rivaliser sur les courses internationales dans la catégorie Elite, mais Nesrine Houili a terminé 3ème des championnats d'Afrique Junior (course en ligne et chrono) en 2021.

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Maroc

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Mar

Au Maroc, le développement du cyclisme prend la même forme que chez son voisin algérien. Sous les protectorats espagnols et français, il prend son essor au cours des années 1920. L’armée française est largement impliquée dans le cyclisme marocain. Le premier vélocub est créé à Marrakech à la même époque. C’est aussi le cas pour le vélodrome, classé patrimoine historique, qui porte le nom du célèbre coureur Octave Lapize. La plus grande course devient rapidement le tour national, le Tour du Maroc. Une première tentative, qui n’avait pas cette dénomination, voit le jour en 1921 et le Marocain Bouzza Ben Fatmi s’y impose. Mais il faut attendre 1937 et la victoire de l’Espagne Mariano Cañardo pour voir un « vrai » Tour du Maroc. Jusqu’à la fin des années 1980, les coureurs étrangers s’y présentent souvent en tant que favoris au départ de l’épreuve. Après la victoire de Ben Fatmi, il faut patienter quelques décennies supplémentaires pour voir la première grande figure marocaine en action, Mohammed El Gourch. Durant les années 1950 et les années 1960, El Gourch remporte à trois reprises le Tour du Maroc (il sera le dernier vainqueur marocain jusqu’à la victoire de Mouhssine Lahsaini en 2011) mais est aussi le principal représentant marocain en Europe lorsqu’il dispute le Tour de l’Avenir ou la Course de la Paix. Un peu plus tard, suit la figure de Mustapha Nejjari dans les années 1970 et 1980. Après sa participation sur la course en ligne des Jeux Olympiques de 1984, il devient directeur technique de la fédération royale marocaine. Alors que le cyclisme connait tout de même une certaine popularité grâce au Tour de France, le cyclisme marocain connait une éclipse forcée pour cause de conflits et querelles entre les différents dirigeants des diverses institutions marocaines. Plus récemment, la pandémie de Covid a donné un petit coup d'arrêt au Tour du Maroc et autres épreuves UCI, espérons qu'elles reprennent cette année. En revanche, une nouvelle équipe Continentale a été créée en 2020 - Sidi Ali - Unlock Team. Son programme de course reste faible pour le moment : quelques épreuves en Turquie et le Tour de Serbie 2021. La piste est aussi assez importante au Maroc.

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Mohcine El Kouraji
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Né le 01/12/1997
Equipe : AlShafar Jumerirah

Mohcine El Kouraji est l'un des meilleurs marocains actuellement, il court cette année pour une équipe locale aux Emirats Arabes Unies et pour son équipe nationale. Après être passé par le Centre Mondial du Cyclisme en tant que Junior (pour la route mais aussi la piste), il créé la surprise début 2016 en terminant 8ème et premier Marocain du Tour du Maroc à 18 ans seulement, et en remportant 3 médailles d'or aux championnats d'Afrique sur piste. Il court ensuite en Europe avec son équipe nationale et remporte le Tour de Cote d'Ivoire en fin de saison. En 2017, il passe 5 mois dans l'équipe amateure française UC Orléans et enchaine les places d'honneur. Il participe ensuite à son deuxième Tour de l'Avenir et à ses troisièmes championnats du monde. En 2018 il termine 3ème du Tour de l'Espoir, et en 2019 il performe sur des courses .2 en Turquie. En 2020, il rejoint la nouvelle équipe Continentale marocaine Sidi Ali Pro Cycling Team et en début de saison il participe à la Tropicale Amissa Bongo ou au Tour of Antalya. 8ème des championnats d'Afrique début 2021, il participe ensuite aux Jeux Olympiques et au Tour de Serbie avec Sidi Ali (19ème du général). En décembre, il rejoint l'équipe locale AlShafar Jumerirah aux Emirats Arabes Unies avec qui il est encore pour ce début d'année. Pour le moment, il n'est donc plus chez Sidi Ali - avec qui il est plus compliqué de gagner sa vie que dans une petite équipe émiratie, mais on devrait toujours le voir avec le maillot de l'équipe nationale. Une interview un peu ancienne (2016) sur DirectVélo.

Anass Ait El Abdia
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Né le 21/03/1993
Equipe : Al Shafar Jumeirah

Anass Ait El Abdia est le dernier marocain à avoir couru au plus haut niveau. Il passe par le Centre Mondial du Cyclisme avec qui il réalise de bonnes performances (3ème du Tour du Jura, 32ème du Tour de l'Avenir...) et termine aussi 22ème des championnats du monde à Doha dans la catégorie Elite en 2016 après avoir été dans l'échappée et devient champion national la même année. Il signe ensuite en World Tour pour UAE Team Emirates en 2017. Il y est avant tout équipier, mais s'illustre dans une échappée de costauds sur le Tour de Romandie. Il est au départ de la Vuelta 2017 mais abandonne dès le deuxième jour suite à une chute. Fin 2018, il n'est pas reconduit par l'équipe UAE. Il rebondit dans l'équipe Continentale bahreïnienne VIB Sports qui deviendra ensuite Bahrain Cycling Academy. En 2019, il joue les premiers rôles sur quelques courses  turques et espagnoles. Après une année blanche en raison de la pandémie, il court à nouveau en 2021, en France, en Espagne et en Turquie. En fin d'année, il rejoint l'équipe locale émiratie Al Shafar Jumeiriah. Au moment où nous publions cet article, il est sur le Sarjah Tour où il a remporté une étape en échappée en résistant au peloton. Plutôt grimpeur, c'est un coureur complet. Petite présentation datant de son arrivée en World Tour.

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Fatima Zahra El Hayani
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Née le 23/07/1996
Equipe : /

Fatima Zahra El Hayani est la meilleure cycliste marocaine aujourd’hui. Issue d’une famille pauvre dans la ville de Sidi Slimane, elle obtient son premier vélo à 15 ans. Elle se met à la compétition et elle obtient dans la catégorie Junior de nombreuses médailles aux championnats d’Afrique sur piste. Cependant, elle a failli arrêter le cyclisme à cause - entre autres - du manque de soutient des instances de son pays, sa détermination lui a permis de surmonter des moments difficiles alors qu'elle a vécu un temps dans la rue. Mais le Breton Yann Dejan, travaillant alors pour la fédération marocaine de cyclisme, décide de l’accueillir chez lui à Casablanca, puis en Bretagne lorsqu’il rentre en France. Fatima remporte plusieurs titres de championne nationale sur route, ainsi que des médailles aux championnats d’Afrique sur piste et en VTT. En 2020, elle rejoint la nouvelle équipe Arkéa. Après seulement 2 courses, le premier confinement arrive, puis elle reprend sur La Course by Le Tour. Elle devient ensuite la première femme marocaine à participer aux championnats du monde à Imola. Mais après ces championnats du monde, Fatima Zahra El Hayani décide de quitter l’équipe Arkéa avec effet immédiat en raison d’une situation qu’elle a vécu au sein de l’équipe qu’elle ne souhaite pas raconter en détail. L’équipe UCI du Centre Mondial du Cyclisme l’accueille pour la saison suivante. En 2021 elle termine 5ème du chrono des championnats d’Afrique, mais elle ne participe qu’à deux courses par étapes avec le Centre Mondial du Cyclisme dont le calendrier est réduit à cause des conséquences de la pandémie. A priori, elle n’est plus dans l’effectif de l’équipe sur route du Centre Mondial du Cyclisme en 2022. Nous ne savons pas s’il elle rentre au Maroc, si elle va courir dans une équipe amateure en France, ou si elle va se concentrer sur la piste. Plus de détails sur l’histoire de Fatima Zahra El Hayani dans ces 2 articles de be-celt : le premier publié en octobre 2019  et le deuxième en janvier 2020. Un autre portrait dans Le Télégramme. Et enfin, une interview sur CyclingNews en 2021.

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Abderrahim Zahiri
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Né le 01/01/1996
Equipe : /

Abderrahim Zahiri est un bon grimpeur - puncher, mais après avoir couru en Europe depuis 2016, il n’a pas d’équipe pour 2022. Ancien champion d’Afrique Junior, il passe l’année 2016 complète dans l’équipe du Centre Mondial du Cyclisme et participe au Tour de l’Avenir (32ème). Dans l’équipe basée en Hongrie Unieuro Trevigiani-Hemus, il enchaine les bonnes performances en 2017 et 2018, principalement sur des courses Espoirs (15ème du Baby Giro et 5ème de Toscane Terre en 2017, 10ème de la Ronde de l’Isard en 2018) mais aussi sur des courses pros comme l’Adriatica Ionica Race 2018 (20ème). En 2019, il passe en France dans l’équipe amateure Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme avec qui il réalise une très belle saison. Ces 2 dernières années, il a évoluée dans l’équipe Continentale italienne General Store-F.Ili Curia, mais il n’a que très peu couru, en partie à cause des conséquences de la pandémie. Non prolongé, il n’a pas trouvé d’équipe en Europe. On devrait probablement le voir courir avec l’équipe nationale marocaine en 2022.Son portrait sur U23 Cycling Zone fin 2017.

D'autres coureurs marocains...

Parmi les bons cyclistes marocains, on peut aussi citer par exemple Oussama Khafi (24 ans, 2ème du Tour du Faso 2021),  Achraf Ed-Doghmy (22 ans) ou Soufiane Haddi (30 ans). En ce qui concerne les plus jeunes, il y a Nasr Eddine Maatougui (19 ans, Sidi Ali Unlock Team, 9ème du dernier Tour du Faso), Lahcen El Mejdoubi (20 ans, Sidi Ali Unlock Team), Mohammed Najib Sanbouli (17 ans, vice-champion d’Afrique Junior 2021). Côté féminin, Fatima Zahra Benzekri (20 ans) devrait rejoindre cette année l’équipe UCI britannique Torelli - Assure Cayman.

Il y a 2 ans, el Mehdi Chokri était le plus grand espoir du cyclisme marocain. Après avoir passé ses années Espoir au Centre Mondial du Cyclisme puis dans l'équipe réserve de Dimension Data, il a eu du mal à trouver une équipe pour 2020 ; il s'était finalement engagé dans l'équipe Continentale d'Israel Cycling Academy, avant de se rétracter en raison de pressions politiques et de signer dans une équipe amateure en France où il n'a jamais couru à cause de la pandémie de Covid. Il a finalement abandonné le cyclisme, il est aujourd'hui parti vivre aux Etats-Unis.

Angol
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Angola

Le cyclisme angolais est plutôt bien structuré, les courses locales sont nombreuses et bien organisées. Depuis l'indépendance de l'Angola en 1975, c'est une grande famille - la famille Araujo - qui organise en grande partie le cyclisme dans le pays. Certains angolais ont couru dans des équipes européennes, notamment au Portugal, par le passé. En 1991, Carlos César De Araújo participe à la Vuelta a España. Le cyclisme angolais a connu un coup d'arrêt de 2006 à 2011, mais est bien reparti depuis avec beaucoup d'équipes et de courses locales, ainsi que des partenariats au Portugal pour y envoyer des cyclistes angolais se former. En 2019, l'Angola enregistre une équipe UCI Continentale, Bai - Sicasal - Petro de Luanda, qui participe à des courses importantes au Portugal et en Afrique. L'expérience est concluante et donc prolongée en 2020, mais pas en 2021 en raison de la crise sanitaire qui s'ajoute à la crise économique déjà présente en Angola. Cependant, l'équipe est de retour dans la division UCI Continentale en 2022 et participera donc à nouveau à des courses internationales UCI. Plus de détails sur le cyclisme angolais et son histoire dans la deuxième partie de notre article publié en 2020.

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Bruno Araújo

Né le 07/01/1998
Equipe : BAI-Sicasal-Petro de Luanda (CT)

Le champion national, Bruno Araujo, qui vient de fêter ses 24 ans est un sprinteur très complet, capable de plutôt bien grimper. Bruno a couru au Portugal pour la première fois en 2014, terminant 11ème de la Volta a Portugal cadet. En 2016, il court dans un équipe Junior au Portugal et termine 5ème des championnats d'Afrique Junior. En 2017 et 2018 il participe à des courses Elites en Afrique et au Portgal, il est aussi titré champion d'Angola dans la catégorie Elite pour la première fois en 2017. En 2019, à 21 ans, il réalise une très bonne saison avec notamment un Top10 d'étape sur le Tour du Rwanda, une participation à 2 des 3 plus grandes courses portugaises et une 2ème place au général du Tour du Faso derrière son équipier Dario Antonio. Début 2020, il réalise un Top10 d'étape sur la Tropicale Amissa Bongo. Malheureusement, il n'a plus couru à l'international depuis mars 2020, mais avec le retour au niveau Continental de son équipe on va le revoir en 2022. Retrouvez son portrait détaillé dans notre article publié en mai 2020.

D'autres coureurs Angolais...

Outre Bruno Araujo, le meilleur coureur du pays est Dário António (29 ans), vainqueur du Tour du Faso 2019 et 6ème du chrono des Jeux Africains la même année. L'équipe BAI-Sicasal-Petro de Luanda 2022 est aussi composée de plusieurs très jeunes coureurs qui vont déjà pouvoir découvrir certaines courses difficiles.

Faso
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Burkina Faso

L'Afrique de l'Ouest n'est pas la partie du continent où le niveau est le plus élevé, mais il y a quand même quelques pays avec de bons coureurs, notamment le Burkina Faso où la jeune génération est intéressante. Le Burkina Faso est parmi les pays les moins développé au monde, mais c'est aussi un des pays d'Afrique où la pratique du vélo est la plus répandue. Les toutes premières courses ont eu lieu dans le pays en 1955 et le tour national - Tour du Faso - a été créé en 1987. Le Tour du Faso fait partie du calendrier UCI (2.2) depuis plus de 20 ans, il a été organisé par ASO jusqu'en 2008.

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Paul Daumont
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Né le 01/09/1999
Equipe : Occitanie CF (France DN1)

Paul Daumont est sans doute le coureur le plus prometteur en Afrique de l'Ouest et du centre. Ses parents originaires de France et de Centrafrique se sont installés au Burkina Faso lorsqu'il était très jeune, et Paul a choisi la nationalité Burkinabè. Il commence le cyclisme en 2017 et se révèle dès l'année suivante en terminant 7ème du Tour de l'Espoir à 18 ans seulement, ce qui lui permet de se rendre au Centre Mondial du Cyclisme en Suisse une première fois. Les années suivantes, il concilie ses études avec le cyclisme, obtenant de bons résultats sur différentes courses en Afrique de l'Ouest. En 2021, il est de retour en Suisse pour préparer les Jeux Olympiques et le Tour de l'Avenir. Il est présent dans l'échappée lors des jeux de Tokyo avant d'abandonner et fait partie des 102 coureurs à terminer le montagneux Tour de l'Avenir. Il termine ensuite les championnats du monde U23 en Belgique à la 53ème place, 2'28" derrière la vainqueur, avant de terminer sa saison 2021 en Afrique (5ème de son tour national). Paul Daumont est un coureur à l'aise sur le plat et sur les courses un peu vallonées, avec une belle pointe de vitesse. C'est surtout un très bon baroudeur qui ne rate jamais une occasion de s'échapper. 2021 était sa dernière année U23 et en 2022 il passera pour la première fois une saison complète en Europe puisqu'il a signé pour le club français Occitanie Cyclisme Formation, évoluant en DN1. Le coureur préféré de Paul Daumont est Peter Sagan et la course de ses rêves Paris Roubaix. Aujourd'hui il semble très peu probable que Paul évolue un jour au niveau World Tour ; cependant il semble réaliste d'imaginer une belle carrière en Europe au niveau Continental et/ou amateur français pour lui.
Plusieurs article récents pour en apprendre plus sur lui : une interview avant les JO sur CyclismeActualitésune interview pendant le Tour de l'Avenir sur DirectVelo,  un long entretient dans un média burkinabè.

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Awa Bamogo
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Née le 15/06/1999
Equipe : /

Fin 2021 avait lieux la première édition féminine du Tour du Faso, et c'est la championne nationale Awa Bamogo qui a remporté le classement général. En 2019, elle avait remporté la médaille de bronze dans la catégorie Espoir lors de la course en ligne des championnats d'Afrique, sa première course internationale. Elle pratique également la piste, et a remporté de nombreuses médailles dans la catégorie Espoir des championnats d'Afrique de la discipline depuis 2019. Elle a participé à un stage au Centre Mondial du Cyclisme Afrique, mais n'a semble-t-il pas été sélectionnée pour intégrer l'équipe du CMC (WCC Team) en Suisse. La voir un jour courir en Europe sur la route semble donc peu probable. Plus de détail dans cet article publié en mars 2020.

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Souleymane Kone
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Né le 14/06/1997
Equipe : CC Villeneuve Saint-Germain (France DN3)

Deux and plus âgé que lui, Souleymane Kone a un profil assez similaire à celui de Paul Daumont, même s’il est un petit ton en dessous. Il se révèle en 2018 en remportant le Tour du Mali à seulement 20 ans, puis en remportant le championnat du Burkina Faso quelques mois plus tard. Ses saisons 2019 et 2020 sont un peu décevantes, mais en 2021 il réalise une très belle année en terminant 4ème du Tour du Cameroun et 3ème du Tour du Faso où il remporte une étape. Il a récemment annoncé avoir signé dans l'équipe française amateure CC Villeneuve Saint-Germain (DN3), il se rendra en France à partir du mois d'avril, accompagné par son compatriote Mathias Sorgho.

D'autres coureurs burkinabés...

Le Burkina Faso étant un pays très plat, la plupart des coureurs sont plutôt sprinteurs ou rouleurs. Le pays compte des coureurs expérimentés performants sur le circuit africain de l'Ouest comme Mathias Sorgho (34 ans, qui a aussi signé au CC Villeneuve Saint-Germain) ou Abdoul Aziz Nikiéma (33 ans) mais aussi d'autres jeunes intéressants comme Bachirou Nikiema (23 ans, pur sprinteur) ou Vincent Mouni (21 ans).

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Côte d'Ivoire

En Côte d’Ivoire, le vélo, ou plutôt le nêguêsoh, littéralement le « cheval de fer » en langue dioula, est avant tout un vecteur de lien social. Mais l’apparition du vélo, comme pour beaucoup de pays africains, se fait lors de la période coloniale. Ce sont d’abord les Gardes de cercle, police auxiliaire de l’administration coloniale française, qui utilisent le vélo comme moyen de déplacement. Après l’indépendance, en 1960, une politique agricole est dirigée vers le sud. Elle amène avec elle la population de la zone sahélienne et de la savane, une population agricole qui avait appris à utiliser le vélo. La pratique du vélo est donc transmise à un ensemble géographique plus vaste. Aujourd’hui, ce sont principalement les écoliers et les travailleurs étrangers qui l’utilisent comme moyen de déplacement. Dans la capitale ivoirienne, Abidjan, il est encore aujourd’hui trop dangereux de pratiquer le cyclisme. La petite vingtaine de clubs, régis par la fédération ivoirienne de cyclisme, s’entraine donc à l’extérieur de la ville. Mais sans piste cyclable dans le pays, le risque est toujours aussi important. Pour la fédération ivoirienne de cyclisme (FIC) et ses acteurs, la compétition cycliste doit servir de promotion pour les bienfaits pour la santé mais surtout pour promouvoir le rassemblement et la réunion autour d’un évènement sportif. Créer du lien social dans un pays qui a connu de nombreuses crises depuis une vingtaine d’années. Cela passe notamment par son tour national, le Tour de Côte d’Ivoire. Naissant avant l’indépendance, l’épreuve, qui a perdu son label UCI depuis quelques saisons, est surnommé le « Tour de la Réconciliation ». D’autres importantes épreuves nationales comme le Tour de l’est international ou le Tour de l’or blanc ont servi pour cet objectif. Néanmoins, cela ne suffit pas à faire progresser le cyclisme en Côte d’Ivoire, les meilleurs cyclistes ivoiriens déplorent régulièrement un manque d’aides, de moyens et de matériel.

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Issiaka Cissé
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Né le 20/09/1991
Equipe : /

Nommé plusieurs fois pour le prix du coureur cycliste africain de l’année, Issiaka Cissé est actuellement le meilleur cycliste ivoirien. Coureur du Sprinter Nice Métropole en 2021, il découvre le vélo d’abord par le vélo d’acrobatie. Âgé de 19 ans et petit à petit, il décide de s’entrainer sérieusement sur la route. Très rapidement, Cissé remporte son premier titre national, en 2010. Ses qualités et son niveau, alors qu’il vient à peine de débuter, lui permettent d’intégrer rapidement la sélection nationale. Très vite repéré par le Centre Mondial du Cyclisme, il tente alors l’aventure en Europe. Entre 2012 et 2014, ses roues se posent sur des courses telles que le Tour de la Vallée d’Aoste et le Tour de l’Avenir (33ème). Cette expérience va lui permettre d’étaler son talent sur le circuit ouest et centre-africain. Tour de Côte d’Ivoire, Tour du Togo, des étapes du Tour du Cameroun ou du Grand Prix Chantal Biya, Issiaka Cissé a peut-être l’un des plus beaux palmarès en Afrique de l’Ouest. En 2016, Cissé rejoint la France grâce à Vincent Graczyk, membre de l’équipe cycliste militaire, qui le rencontre sur les routes africaines. Entre 2016 et 2021, le puncheur ivoirien remporte plusieurs victoires « toutes catégories » mais s’exprime aussi sur de belles courses du calendrier amateur. On peut notamment citer sa 11e place sur le Tour du Piémont Pyrénéen 2019, épreuve remportée par le Belge Mauri Vansevenant. À 30 ans, il semble impossible qu’on le voie à un plus haut niveau. Pourtant, après avoir commencé le cyclisme tardivement, Issiaka Cissé a montré qu’il pouvait sans doute courir, au moins, en catégorie continentale. A ce jour, il n'a pas d'équipe en Europe pour 2022, non conservé par l'équipe Sprinter Nice Métropole lors de son passage en division Continentale. Une grande Interview de DirectVélo en 2018. Son portrait en 2017 par Agence Anadolu.

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Abou Sanogo
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Né le 20/12/1994
Equipe : /

Si Issiaka Cissé est souvent cité comme le meilleur cycliste ivoirien, Abou Sanogo s’impose aussi comme l’un des fers de lance de la sélection nationale. Sanogo se révèle en 2015 lorsqu’il devient champion national à 21 ans. Dès lors, il sera toujours présent au sein de la sélection ivoirienne. Doté d’une excellente pointe de vitesse, il va, l’année suivante, s’imposer sur des étapes des tours du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et sur les épreuves nationales ivoiriennes. Il ne reproduit pas une aussi belle saison mais continue à se distinguer sur des étapes du Tour du Faso et du Tour du Mali. N’ayant pas le même profil que son compatriote Issiaka Cissé, son palmarès en Afrique s’en rapproche pourtant. Après avoir remporté des étapes sur son tour national, en 2016, 2018 et 2019, vient enfin la consécration lorsqu’il remporte le général l’année passée.

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Minata Soro
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Née le 01/05/2002
Equipe : /

Minata Soro, 19 ans, est déjà la meilleure coureuse ivoirienne. Championne nationale sur route en 2020, elle pratique aussi beaucoup la piste. En 2021, elle participe aux championnats d'Afrique sur route et sur piste (dans la catégorie Elite), en Egypte. Sur la piste, elle remporte 2 médailles (argent sur le keirin et bronze sur le scratch), une superbe performance pour son âge et surtout pour la Côte d'Ivoire qui n'avait plus remporté de médaille à ce niveau depuis plus de 15 ans ! En fin d'année, elle part pour l'Afrique du Sud pour un premier stage de deux mois au satellite du Centre Mondial du Cyclisme. Un article d'un site local.

camer
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Cameroun

Comme de nombreux pays présentés dans ce dossier, le cyclisme au Cameroun remonte à l’utilisation du vélo comme moyen de locomotion durant l’époque coloniale. Dans un premier temps, seulement accessible pour des classes aisées, le cyclisme émerge entre la fin des années 1950 et le début des années 1960, au moment où le Cameroun trouve son indépendance (la première République du Cameroun est née en 1960). D’abord encadrés par des membres de la Fédération Française de Cyclisme, vont alors se distinguer plusieurs coureurs. Le plus important étant Boniface Pommier qui remporte une grande partie des épreuves organisées dont le Tour du Cameroun de l’époque. Favori du public, Pommier était aussi un ami de Samuel Mbappé Léppé, légende du football camerounais. Faisant suite en 1959 à la Ligue de cyclisme du Cameroun français, la Fédération Camerounaise de Cyclisme (FCC) organise depuis le début des années 2000 les deux épreuves les plus importantes du pays : le Grand Prix Chantal Biya (première édition en 2001) et, ce qu’on peut donc appeler, un « nouveau » Tour du Cameroun (première édition en 2003). Organisée par Vivendi Sports, le Cameroun a aussi connu deux éditions (2018 et 2019) du Tour de l’Espoir, course réservée aux espoirs. Sur le Tour du Cameroun ou le G.P Chantal Biya, en plus de quelques coureurs européens, on retrouve souvent des concurrents africains qui se confrontent aux Camerounais portants le maillot de la sélection nationale ou du SNH Velo Club. Ce dernier est sponsorisé par la Société Nationale des Hydrocarbures qui est aussi le principal sponsor du cyclisme camerounais. Ce club, résistant à la disparition des différents clubs nationaux, est en quelque sorte le « dernier des Mohicans », titre qui lui est donné par un article du quotidien Cameroon Tribune en 2019. Cet article nous rappelle tristement la situation quasi courante du cyclisme en Afrique. Malgré l’aide d’un sponsor comme le SNH ou de la FCC, permettant à une dizaine de coureurs d’alterner les courses avec le club et la sélection nationale, les obstacles sont encore trop nombreux pour un bon développement du cyclisme.

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Clovis Kamzong
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Né le 09/10/1991
Equipe : SNH Vélo Club

En s’imposant pour quelques centimètres sur une étape de la Tropicale Amissa Bongo 2020, Clovis Kamzong est devenu le premier Camerounais à s’imposer sur une course où étaient représentées des formations de seconde division. De quoi marquer le cyclisme camerounais. En y remportant une étape, Kamzong prouve par ailleurs qu’il est l’un des tout meilleurs en Afrique centrale et de l’ouest. Très régulier sur les courses qu’il dispute, le Tour du Cameroun et le Grand Prix Chantal Biya sont à son palmarès. Son programme de course, est aussi marqué par la présence du Tour du Fasso et le Tour du Rwanda. Passé la trentaine, on peut regretter qu’il n’ait pas eu la chance de disputer plus de courses, même sur le continent africain.

D'autres coureurs camerounais...

Plusieurs coureurs arrivent à s’illustrer face aux étrangers sur le sol camerounais, on peut citer parmi eux Arthuce Tella (37 ans), Gadji Yaou (27 ans) ou des plus jeunes comme Rodrigue Kuere (23 ans) et Jérémie Sadikou Kossoko (23 ans) dont on vient d'apprendre la signature pour l'équipe Continentale rwandaise Benediction Ignite. Sans oublier la meilleure cycliste locale, Jolie Discale Memouna.

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Sierra Leone

La Sierra Leone est un des pays les plus pauvres du monde, elle a été le pays le plus touché par l'épidémie de maladie à virus Ebola en 2014-2015. A la suite de l'épidémie, l'équipe nationale de cyclisme n'est revenue sur une courses internationale pour la première fois que fin 2019 à l'occasion du Tour de Guinée, pas encore capable de peser sur la course. Depuis fin 2017, le club de la ville de Lunsar reçoit du soutient financier venu principalement du Royaume-Uni. Lunsar Cycling Team est devenu le meilleur club du pays, et le Tour de Lunsar s'ouvre désormais aux participants internationaux, l'édition 2022 aura lieu en mars. Le site web de Lunsar Cycling.

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Fatima Deborah Conteh
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Née en 1999
Equipe : CANYON/SRAM Generation

Fatima Deborah Conteh a été sélectionnée pour rejoindre la nouvelle équipe de développement de CANYON/SRAM Racing suite à leur appel à candidatures ouvert en priorité aux coureuses originaires de petits pays cyclistes. Fatima a remporté l'édition féminine du Tour of Lunsar 2018 et terminée 2ème en 2021. Elle n'a encore jamais couru en dehors de son pays. Africa Rising Cycling l'a aidé a effectuer toutes les démarches pour obtenir son visa, celles-ci étaient particulièrement compliquées. Il est très difficile de savoir quel niveau Fatima Deborah Conteh pourrait avoir sur des courses européennes puisqu'elle n'a encore jamais couru en dehors de son pays, dans tous les cas il lui faudra logiquement un certain temps d'adaptation. Présentation plus détaillée dans cet article d'Africa Rising Cycling publié en décembre dernier.

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D'autres coureurs sierraléonais...

Du côté des hommes, 3 des meilleurs coureurs de l'équipe de Lunsar sont présentés sur leur site internet : Sorie Koroma (vainqueur du Tour of Lunsar 2021), Ibrahim Jalloh et Ben Conteh.

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Maurice

À une centaine de kilomètres au nord-est de La Réunion, se trouve la république de Maurice. Géographiquement proche du territoire français, mais aussi sportivement. En effet, principale épreuve cycliste, le Tour de Maurice voit depuis de très nombreuses années, c’est-à-dire depuis ses débuts en 1980, se confronter Mauriciens et Français sur la principale île de ce territoire de l’océan Indien. Ce ne serait alors pas rendre justice au cyclisme mauricien que de l’oublier dans ce dossier. Et puis Maurice, pays multiethnique, n’a finalement pas attendu la création du Tour de Maurice ou des championnats nationaux pour débuter son histoire cycliste. Présente sur les différentes îles, la bicyclette, outil indispensable utilisé au quotidien, était déjà populaire au cours du XXe siècle et plusieurs cyclistes amateurs se sont souvent confrontés sur un petit calendrier local mais aussi sur le Tour de la Réunion au cours des années 1950 et 60.

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Christopher Rougier-Lagane
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Né le 24/09/1998
Equipe : Team MCB-Maurice

En remportant le Tour de Maurice l’année dernière, Christopher Rougier-Lagane a réalisé l’objectif principal de tous les coureurs de Maurice. Poussé par son grand-frère Grégory, ancien vainqueur du tour national, l’ancien médaillé d’argent sur les championnats d’Afrique juniors route et contre-la-montre a montré qu’il était le plus grand talent mauricien de ces dernières années. Ce bon grimpeur entretient une relation particulière avec la France. En plus d’avoir remporté à deux reprises le Tour de la Réunion, devant une partie de sa famille, il a pu poser ses roues en France entre 2018 et 2020 après avoir fait une courte pige au sein du Centre Mondial du Cyclisme. Pays qu’il connait bien puisque le natif de Curepipe s’y est rendu de nombreuses fois dans sa jeunesse. Des résultats intéressants sur des courses « Elite Nationale » et « Toutes Catégories » mais comme bon nombre de coureurs, l’épidémie de la Covid-19 est passée par là. Portant le maillot du VC Villefranche Beaujolais, il a été contraint de retourner et de rester à Maurice depuis le printemps 2020. Contacté par Dimension Data il y a quelques années, il est aujourd’hui impossible d’imaginer le voir dans les rangs professionnels. Bloqué dans son élan par la Covid, à l’avenir, il aura pour objectif de représenter au mieux Maurice sur les championnats africains, de l’océan Indien, du Commonwealth et envisager une éventuelle participation aux Jeux olympiques de Paris.

Trois interviews pour en apprendre plus sur lui : une première interview datant de 2018 après sa deuxième victoire sur le Tour de la Réunion, son entrevue avec Direct Vélo après son retour de la France en 2020 et un entretien récent sur ses futurs objectifs.

D'autres coureurs mauriciens...

Avec une population d’un peu plus d’un million d’habitants seulement, les cyclistes sont peu nombreux, mais à chaque génération son nouveau talent national. On pourra donc citer le tout jeune Aurélien De Comarmond (19 ans) et des coureurs un peu plus âgés comme Alexandre Mayer (23 ans, puncher-sprinteur, champion national en 2021), Dylan Redy (22 ans), Grégory Rougier-Lagane (25 ans) et Olivier Le Court (28 ans). N’oublions pas des coureurs expérimentés comme Thomas Desvaux (51 ans) et Yannick Lincoln (39 ans) qui ont permis à Maurice d’être représenté en France métropolitaine. Enfin, le niveau est très bon côté féminin avec Aurelie Halbwachs (35 ans, championne d'Afrique en 2017), Kimberley Le Court De Billot (25 ans, qui a passé 2 ans en Europe et terminé 15ème du Tour de Burgos en 2017) ou Raphaelle Lamusse (29 ans, championne nationale sur route en titre) ; toutes pratiquent aussi, voir surtout, le VTT.

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Namibie

En Namibie la discipline la plus populaire est le VTT. Il y a pas mal de courses organisées dans le pays, y compris sur route. Mais les meilleurs coureurs sur la route sont, pour la plupart, des vététistes qui utilisent la route en préparation. Le cyclisme namibien est aussi très lié au cyclisme africain du sud, on voit souvent des namibiens courir en Afrique du Sud, et inversement. Certains coureurs ont tout de même fait carrière sur la route, à l'image de Dan Craven qui a couru chez Europcar et Israel Cycling Academy

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Vera Looser Adrian
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Née le 28/10/1993
Equipe : /

Vera Looser (née Adrian) est la meilleure coureuse du pays, elle pratique à la fois la route et le VTT, ainsi qu'occasionnellement le cyclocross. Mariée au coureur suisse Konny Looser, elle habite en Suisse depuis 3 ans environ. Multiple championne nationale, elle a été championne d'Afrique en course en ligne et contre la montre en 2016. Elle a couru plusieurs années dans des équipes UCI sur route, en 2021 elle était dans l'équipe canadienne InstaFund Racing. Sa meilleure performance sur route en Europe est une 4ème place sur le GP Cham - Hagendorn 2018 remporté par Amanda Spratt. En 2021, elle a terminé 3ème des championnats d'Afrique (course en ligne + chrono) et participé à ses 2ème Jeux Olympiques (course en ligne route). Pour cette année, elle n'a pas d'équipe sur route et devrait donc probablement courir principalement en VTT.

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Olivia Shililifa
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Née le 10/07/2002
Equipe : CANYON/SRAM Generation (UCI)

Olivia Shililifa fait partie des coureuses qui ont été sélectionnées pour rejoindre la nouvelle équipe de développement de CANYON/SRAM Racing à la suite d'un grand appel à candidatures ouvert en priorité aux coureuses originaires de petits pays cyclistes. Olivia n'a commencé le cyclisme qu'en 2019. En 2020 elle termine 2ème des championnats de Namibie sur route Junior et elle devient championne dans la catégorie Espoir en 2021. Comme tout le monde en Namibie, elle pratique également le VTT. Avec CANYON/SRAM elle va se concentrer sur la route et découvrir les courses en Europe, elle fait partie des gros points d'interrogations de l'équipe étant donné qu'elle n'a encore jamais couru ailleurs qu'en Namibie et qu'en Afrique du Sud (pour une course VTT).

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D'autres coureurs namibiens...

Il faut aussi mentionner Monique Du Plessis, 1 an plus jeune qu'Olivia Shililifa, qui est de loin la meilleure Junior que ce soit sur route ou VTT, elle devrait faire les championnats d'Afrique cette année. Côté masculin, Dan Craven continue de courir à 38 ans (principalement Gravel et VTT). Ensuite, on peut citer Drikus Coetzee (28 ans) , actuel champion national sur route, Tristan De Lange (24 ans) qui a remplacé Dan Craven sur l'épreuve sur route des JO de Tokyo et Alex Miller (21 ans)  qui était lui sur l'épreuve de VTT à Tokyo ; ces 3 coureurs sont avant tout spécialistes du VTT même s'il font un peu de route à côté.

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Egypte

L'Egypte est aujourd'hui principalement tournée vers la piste. En 2014, le président Sisi déclare vouloir voir les Égyptiens pratiquer davantage le vélo. Mais entre un manque d’infrastructures (pistes cyclables inexistantes) et trafic urbain trop dangereux, il semble dérisoire de reproduire ce qui était encore possible au XXe siècle. De Port-Saïd à Qena en passant par Le Caire et Alexandrie, le vélo était un élément clé dans la vie quotidienne des Égyptiens et Égyptiennes. Alors qu’il est aujourd’hui utilisé quelquefois pour le transport de marchandises, dès les premières décennies du siècle passé, différentes catégories sociales l’utilisaient pour tous types de déplacement. Les Égyptiens peuvent alors voir différentes affiches qui promeuvent la pratique du vélo. Sous Nasser, c’est dans ce contexte là que le Tour d’Égypte est lancé en 1954. Mais ce premier tour national, et les suivants, s’imbriquent dans une histoire plus large et devient un moyen d’étaler un « soft power » égyptien devant les alliés du bloc soviétique. Victimes de la domination des coureurs de l’Est, il faut alors attendre 1999 pour voir la première victoire d’un coureur national, Amr Elnady. Elnady récidive en 2001 et, depuis, il est le seul Égyptien à s’être imposé sur le Tour d’Égypte. Double vainqueur à domicile, il l’est aussi sur le championnat national. Vainqueur du Tour de Tunisie et du Tour d’Arabie saoudite, Elnady a aussi couru en Yougoslavie et en Tchécoslovaquie terminant dans le top 10 sur les deux principales épreuves de ces territoires. Ce n’est pas le premier à avoir couru ailleurs qu’en Afrique, puisque dès les Jeux olympiques de Paris de 1924 on atteste la présence de cyclistes égyptiens. Néanmoins, il semble être le seul à avoir réalisé des résultats sur route en Europe. Même si la fédération égyptienne de cyclisme, datant de 1930, a organisé plusieurs fois le championnat d’Afrique sur route ces dernières années, le Tour d’Égypte, couru seulement trois fois depuis 2015, ne semble plus à l’ordre du jour. Le cyclisme sur route paraît désormais délaissé au profit de la piste comme l’atteste l’organisation des championnats du monde juniors l’année passée. Vainqueur de la poursuite par équipes en 2020, l’Égypte est devenue une nation phare du cyclisme sur piste sur le continent africain ; chez les hommes mais encore plus chez les femmes avec Ebtissam Zayed, qui a glané pas moins de 25 médailles d’or sur les championnats d’Afrique depuis 2016.

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Hapepa Eliwa
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Née le 29/05/2003
Equipe : /

Bien qu'elle ait aussi d'excellents résultats sur la piste, Hapepa Eliwa espère pouvoir faire carrière sur la route. Meilleure coureuse de sa génération dans son pays, son niveau est également bon à l'échelle du continent comme le prouvent ses 2ème places aux championnats d'Afrique Junior 2021 (courus à domicile) sur la course en ligne et le contre la montre. Pour sa dernière année Junior, elle devait se rendre en Belgique pour les championnats du monde, mais n'a finalement pas pu faire le déplacement en raison de problèmes administratifs

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R.D. Congo

En République Démocratique du Congo, l'un des pays les plus peuplés d'Afrique, le sport cycliste n'a pas une place importante. Cependant, il se développe très bien depuis quelques années à Goma, une ville de 2 millions d'habitants proche de la frontière avec le Rwanda et où la guerre du Kivu continue depuis très longtemps. Créé en 2013, le Tour de la République Démocratique du Congo attire depuis une très belle startlist internationale pour une course non-UCI (il a été annulé en 2020 et en 2021). Depuis 2015, l'équipe nationale participe elle à un certain nombre de courses UCI à travers le continent africain.

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Daniel Ishara Kananira

Né le 30/10/1997
Equipe : /

En 2021, Daniel Ishara est devenu champion national. Membre du club de Goma, il s'entrainait régulièrement au Rwanda. En 2020, il fait partie des 2 Congolais recrutés par l'équipe Continentale rwandaise Benediction - Ignite. Son programme avec l'équipe rwandaise est principalement composé de courses rwandaises, quelques autres courses africaines étaient aussi envisagées mais ça n'a pas été le cas avec la pandémie. Daniel Ishara continue en même temps de courir des courses UCI avec l'équipe nationale. C'est un coureur assez complet, le voir un jour en Europe semble très improbable. Il n'a pas été reconduit pour la saison 2022 avec Benediction Ignite, avons-nous apprit il y a quelques jours. Son portait en vidéo (avril 2020). Une vidéo de la présentation du club de Goma plus générale.

D'autres coureurs congolais...

On peut citer 2 autres bons coureurs de la région de Goma : Jimmy Kyaviro Muhindo, 25 ans, habitué aux Tops10 sur les courses UCI d'Afrique de l'Ouest, par exemple 7ème du Grand Prix Chantal Biya 2020 ; et le jeune Loic Tshiyana Kamena, 21 ans, probablement le plus prometteur, membre de Benediction Ignite depuis 2020 et prolongé pour 2022.

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Mali

Pour terminer, nous allons parler de la situation du cyclisme dans quelques pays dans lesquels nous n'avons pas de coureur en particulier à présenter.

Moins développé que chez certains de ses voisins africains de l'ouest, les institutions maliennes tentent toutefois d’engager des actions en faveur du développement du cyclisme national. La fédération malienne de cyclisme (FMC) organise plusieurs courses régionales et nationales. C’est évidemment le cas du Tour du Mali, présent seulement une fois sur le calendrier Africa Tour, en 2010. Ces épreuves sont souvent « sous le haut patronage » des différents dirigeants maliens soucieux de donner une image positive du cyclisme et sportive de leur pays. Depuis quelques années, la FMC engage alors une politique de promotion du cyclisme avec pour objectif de progresser davantage sur la scène africaine et de rivaliser avec ses voisins d’Afrique de l’Ouest. Ce programme se fait notamment à travers la prise en charge des frais, l’augmentation des primes mais surtout l’organisation de courses dans les différentes régions du pays, en dehors du deux tiers nord du pays car désertique. Néanmoins, les courses se déroulent principalement où la concentration de clubs est la plus forte, dans les régions de Bamako, Sikasso et Ségou ; régions où les ligues de cyclisme sont les plus développées.

Même si l’UCI, et son président David Lappartient, a aidé la FMC en vue de développer le cyclisme africain, la mobilisation des ressources financières et matérielles est forcément difficile à atteindre. De plus, la situation sécuritaire au Mali n’est pas la plus favorable pour atteindre les objectifs donnés.

Enfin, le cyclisme malien manque sans doute d’une tête d’affiche capable de rivaliser avec les étrangers sur des épreuves UCI. Yaya Diallo, âgé de 25 ans, double champion national et premier malien à avoir remporté le Tour du Mali, étant le meilleur élément de la sélection nationale. Il a terminé 7ème du dernier Tour du Faso.

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Bénin

Les cyclistes béninois se rêvent d’un destin sur le continent africain. Alors que le Tour du Bénin existe depuis 1992, il a connu plusieurs interruptions liées aux nombreuses difficultés d’organiser l’épreuve dans ce pays de 13 millions d’habitants. Même si la plus grande course béninoise va fêter ses 20 ans d’existence cette année et devrait passer en catégorie UCI 2.2 pour la première fois, le vélo se développe tout juste au Bénin. Le plus grand club, le Safi Vélo Club de Porto-Novo, la capitale politique, n’a été créé qu’en 2017. Les quelques 250 licenciés dans l’ensemble du pays font face aux conditions précaires pour s’entrainer : un réseau routier en mauvais état, l’absence de magasin de vélos et l’obligation de récupérer roues, cadres, fourches dans les bric-à-brac. La fédération cycliste du Bénin tente pourtant de faire émerger ses locaux en Afrique de l’Ouest. Organisant des courses de détection partout dans le pays, elle permet aux meilleurs d’entre eux de prendre part à des courses africaines UCI. Mais le développement du cyclisme, se faisant pas-à-pas, sera sans doute long et compliqué.

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Burundi

Le Burundi, souvent considéré comme pays le plus pauvre au monde, n'a jamais eu de cycliste capable d'espérer des résultats sur des courses africaines importantes. Le vélo est assez développé dans le pays, mais le coût du matériel est évidemment un gros frein pour ceux qui souhaitent faire de la compétition. En 2021, le pays s'est fait remarqué par l'organisation de la première course par étapes féminine internationale dans cette partie de l'Afrique. Ce Tour du Burundi féminin a été dominé par Nancy Akinyi (Kenya), Mary Aleper (Ouganda) a terminé 2ème. Si le Burundi est à ce jour incapable de peser sur des courses où les grandes nations africaines sont présentes, la bonne nouvelle est que les meilleurs coureurs locaux sont très jeunes. Jacques Nizeyimana (19 ans), champion national en 2020, est parmi les tout meilleurs chez les hommes. Emmanuella Rukundo, qui vient juste de fêter ses 18 ans, s'est largement montré la meilleure sur les courses féminines en 2021, suivie par Adelphine Nimfasha (19 ans).

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Tunisie

Si Ali Neffati ouvre la brèche en devenant le premier coureur du continent africain à participer au Tour de France, ses deux participations en 1913 et 1914 puis sa présence sur les vélodromes européens et américains n'auront pas permis au cyclisme tunisien de se dévoiler davantage. Pourtant, la Tunisie connait un fort intérêt pour le cyclisme à la veille de la Seconde guerre mondiale puis dans les années 1940 jusqu'aux années 1960. Plusieurs cyclistes, comme le multiple champion de Tunisie Jilani Ben Othman, faisaient la une des quotidiens. Des journaux, La Dépêche tunisienne, Le Sport ou L'Action tunisienne, ont eu une place importante en permettant l'organisation du Tour de Tunisie qui connait alors quelques succès. Mais le cyclisme tunisien va décliner progressivement jusqu'à ne plus faire parler de lui.

Les quinze dernières années, quelques individualités ont permis un nouveau souffle à la Tunisie mais aucun n'a réellement confirmé au plus haut niveau. Nour Dissem, Ali Nouisri mais surtout Rafaâ Chtioui. Vice-champion du monde junior en 2004, excellent chez les espoirs, puis membre d'Acqua & Sapone et Europcar, Chtioui semblait alors avoir une belle carrière en devenir.

La dernière décennie, la fédération tunisienne de cyclisme, avec l’aide d’entreprises et établissements publics, a tenté de lancer, ou relancer, quelques épreuves tels que les atypiques Tour de la Pharmacie Centrale et Tour des aéroports. Sans grand succès. Bien qu'il y ait un petit regain d'intérêt dans la pratique du vélo en Tunisie, le cyclisme connait une panne. Même si celui-ci n'est pas aussi accentué, ce phénomène se constate malheureusement aussi en Algérie et au Maroc.

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Zimbabwe

Saviez-vous qu’un coureur zimbabwéen a déjà participé à un Grand Tour ? Que le Zimbabwe a déjà été représenté lors des Jeux Olympiques de 1980 de Moscou, huit ans plus tard, à Séoul mais aussi en 2008 à Beijing ? Lors du championnat du monde au Yorkshire en 2019 ? Timothy David Jones, David Gillow, père de l’ancienne cycliste Shara Gillow, Gary Mandy, Antipass Kwari, Penias Tenthani ou Skye Davidson vous sont probablement inconnus mais ont pourtant participé à ce qui se fait de mieux dans leur discipline respective. Route, piste, VTT ou BMX, le Zimbabwe a déjà marqué sa présence sur de grandes compétitions internationales. En 2005, Roger De Vlaeminck, à l’aide de la fédération zimbabwéenne, rejoint le pays et décide d’effectuer des recherches pour détecter de jeunes coureurs. L’objectif ? Envoyer une équipe nationale sur le championnat du monde espoir de Cyclo-cross ! Ce programme, que la chaîne VTM va suivre et lui donner le nom de « Allez Allez Zimbabwe », ne va pas durer sur le long terme mais montre qu’il est possible de proposer des expériences nouvelles pour permettre aux cyclistes africains de venir s’essayer en Europe.

Dave Martin, multiple champion national et vainqueur de plusieurs épreuves zimbabwéennes et Timothy David Jones, vainqueur du Tour de Slovénie, du Trofeo dell’Etna et d’une étape de la Semaine cycliste lombarde restent ceux qui ont le palmarès le plus important. Ce dernier, qui a couru quasiment toute sa carrière en Italie, a participé au Tour d’Italie en 2001. C’est la seule participation d’un coureur de ce pays d’Afrique australe. Aujourd’hui, il est difficilement envisageable de voir plus loin que ce qu’a réalisé Jones en Europe.

Mais même si le Zimbabwe a déjà réalisé de bonnes performances sur route avec ses représentants et représentantes en Afrique, le VTT est avant tout la discipline la plus importante.

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Gabon

Le Gabon est un pays connu dans le cyclisme africain, du fait de l’organisation depuis 2006 d’une des principales épreuves UCI du continent : la Tropicale Amissa Bongo (annulée en 2021 et en 2022). On voit généralement s’affronter sur cette course principalement plate certaines des plus grandes équipes du monde, notamment françaises, et des sélections nationales africaines. Cependant, en ce qui concerne les coureurs, il n’y a pas grand-chose dans le pays. Les Gabonais ne sont pas du tout capables de peser sur leur tour national et on ne les voit même plus courir ailleurs en Afrique de l’Ouest. Si l’ancien champion du monde espagnol Abraham Olano avait été recruté en 2015 pour tenter de faire progresser le cyclisme gabonais, il n’a pas pu faire grande chose avec son budget qui baissait année après année ne lui permettant presque plus d’organiser de stages ni d’aller courir à l’étranger. Le championnat national n’est même plus organisé, et certains coureurs n’avait pas fait la moindre compétition entre l’édition 2019 et 2020 de la Tropicale. Malgré la présence de l’une des 2 plus grandes courses du continent dans leur pays, il ne faut donc pas s’attendre à voir de bon coureur gabonais dans un futur proche. Un article de RFI.

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Nous avons présenté 23 pays sur les 54 du continent africains. Pour les autres, le cyclisme sur route y est peu voir très peu développé. Les raisons peuvent être multiples mais en général elles sont principalement économiques et/ou culturelles. Certains pays sont aussi plus tournés vers d'autres disciplines comme le VTT dans le Sud du continent ou la piste comme c'est par exemple le cas du Nigéria, pays le plus peuplé d'Afrique.

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Réalisé par Louis C. (@LCycl1) et Thomas Fiolet (@orodrethh)

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